Le devoir nous exhorte à mobiliser les citoyens et à dire « OUI » à la Constitution en vue d'inaugurer une nouvelle ère politique La clairvoyance de SM le Roi et la vigilance du peuple marocain ont donné lieu à un projet de Constitution qui n'a rien à envier aux constitutions des Etats de longue tradition démocratique La ville de Laâyoune que le Parti de l'Istiqlal a choisie comme point de départ de sa campagne en faveur de la nouvelle Constitution a connu une ambiance particulièrement chaude, en milieu de semaine, à l'instar de la température ambiante (42° ce jour là), à l'occasion du gigantesque meeting populaire présidé par le Secrétaire Général du parti, M. Abbas El Fassi, qui s'est tout d'abord dit ravi de se retrouver de nouveau parmi nos frères du Sud afin de renouer les liens ancestraux et de débattre du nouveau tournant politique que le Maroc est en train de négocier et que, pratiquement, le monde entier applaudit. Il a rappelé qu'il avait déjà sillonné ces provinces, chères à tous les Marocains, du temps où il était ministre de l'Habitat et que cet amour s'est traduit par divers projets et programmes de développement économique et social qui les ont hissées au niveau des autres régions et cités du Royaume. Les liens solides du parti avec ces régions, a-t-il souligné, remontent à bien avant l'indépendance et se sont davantage consolidés après, d'où son choix de cette contrée pour lancer sa campagne référendaire, avant de rappeler quelques unes des principales phases de l'Histoire constitutionnelle du Maroc qui a commencé avec la Constitution de 1962, à la demande de l'Istiqlal qui était alors au gouvernement, et ce, afin d'être en phase avec l'environnement international et de doter le pays d'institutions à même de lui permettre de relever le défi de l'édification démocratique, après avoir gagné celui de l'indépendance. Mais, regrette-t-il, le Maroc s'est vu vite imposer l'état d'exception, contraignant ainsi le parti à mener le combat pour une Constitution démocratique, combat qui ne trouva nul écho ni dans la Constitution de 1970, ni dans celle de 1972, lesquelles étaient bien en retrait par rapport à celle de 1962, ce qui a amené le parti à les boycotter au motif de consulter les forces démocratiques et de la nécessité de procéder à des réformes politiques, au préalable, Puis la Koutla démocratique a proposé, début 1990, un mémorandum à feu SM Hassan II, lequel y a accédé en vue d'entamer des réformes constitutionnelles et politiques, ce qui a donné lieu à la Constitution de 1992 puis à celle de 1996, cette dernière ayant été votée par l'Istiqlal qui put, ensuite, entrer au gouvernement de 1998. M. Abbas El Fassi a indiqué que SM Mohammed VI a recouru à une saine méthodologie en entamant, très tôt, diverses réformes institutionnelles dont, essentiellement, la consécration du nouveau concept de l'autorité et le limogeage du tristement célèbre ministre de l'Intérieur de l'époque, deux signaux on ne peut clairs au peuple marocain qui souffrait de l'abus d'autorité, de la falsification des élections, en mettant les autorités au service du peuple et non l'inverse. En même temps, ont été mis sur pied l'IER (Instance Equité et Réconciliation), en vue de tourner un des pages sombres de l'Histoire du pays, Diwan Al Madhalim, a été promulgué le code de la famille et ont été lancés de nombreux et vastes projets de développement économique, à commencer par les associations de bienfaisance et jusqu'aux chantiers gigantesques tels les barrages, les autoroutes, le TGV… Ces réformes ont anticipé (et permis d'amortir) les effets de la crise mondiale de 2008, année au cours de laquelle le Maroc a enregistré un taux de croissance de 5,5%, devançant ainsi de nombreux pays d'Europe et d'Afrique. Les réformes se sont également poursuivies dans les domaines de l'enseignement, de la santé, de l'habitat, de la pêche maritime…en plus de l'intensification de l'INDH dont bénéficient plus de cinq millions de citoyens et de la contribution du dialogue social à l'amélioration du pouvoir d'achat des salariés et des fonctionnaires. Le Secrétaire Général du parti a indiqué, d'autre part, que SM le Roi a senti que le moment était venu, au terme de ce processus de réformes, de baliser le chemin au référendum constitutionnel, après que les conditions de son succès aient été réunies et qu'il est apparu que l'approbation du projet était acquise. Sa Majesté a assuré, à ce propos, que les choses seraient différentes de ce qu'elles étaient dans le passé où l'on faisait appel à des constitutionnalistes étrangers ; c'est ainsi qu'a été formée une commission de rédaction formée d'experts exclusivement marocains et qui a élaboré un projet maroco-marocain, après avoir recueilli les avis et suggestions des partis, syndicats, associations, jeunes, etc. SM le Roi a, effet, dans le discours du 9 mars, ouvert à la société le camp de la participation à travers des suggestions allant dans le sens de l'élargissement des attributions du Parlement, poursuit M. El Fassi, du renforcement de l'institution du Premier ministre, de la promotion de la femme et de la jeunesse en leur accordant la pôle position et de celle, plus avancée, de l'opposition…tous aspects qui renforcent la charge politique de la Constitution marocaine à laquelle accèdent, désormais, de nombreuses autres institutions importantes. Et de rappeler que la Constitution est la référence suprême pour l'organisation et l'ordonnancement des relations (gouvernants-gouvernés) et que le préambule consacre le caractère incontournable de l'identité marocaine et de la dimension stratégique du Maroc en stipulant que c'est un « Etat musulman souverain, attaché à son unité nationale et à son intégrité territoriale (et) entend préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s'est nourrie de ses affluents africain, andalou, hébraïque et méditerranéen. Ceci consiste, explique le Secrétaire Général, à réaffirmer la volonté du Maroc de renforcer la coopération Sud-Sud et sa mobilisation constante au service du développement et de la stabilité de l'Afrique. Ce passage illustre, de même, le fait que le mémorandum de l'Istiqlal ait été le seul à demander (et obtenu) la constitutionnalisation de la culture et des traditions hasanies au même titre que l'arabe et l'amazigh. M. El Fassi a ensuite mis l'accent sur le tempérament démocratique de SM Mohammed VI qui avait, dans le discours du 9 mars, annoncé l'exclusion des syndicats et des Chambres professionnelles de la 2ème Chambre, la limitant aux seules collectivités territoriales, mais qui a, par la suite, accédé à la requête du parti qui considère que ces organisations ne font que réclamer des augmentations de salaires, mais défendent également l'intégrité territoriale et contribuent au développement de l'agriculture, de l'économie, de l'enseignement et à la promotion de la politique étrangère, outre qu'elles comptent dans leurs rangs des patriotes sincères et des personnes qui ont subi les affres de l'emprisonnement. Le discours du 17 juin est venu ainsi confirmer que SM le Roi a bien pris le pouls des partis, reconnaît le Secrétaire Général, qui a évoqué l'élargissement des attributions du Président du gouvernement – une première dans l'Histoire politique du Maroc, affirme-t-il – en ce qu'il se voit déléguer certains pouvoirs du Roi, tels la présidence du Conseil des ministres, celui de révoquer un ou plusieurs ministres, voire de défaire le gouvernement, de dissoudre le Parlement ou de désigner certains walis et gouverneurs, toutes attributions qui attestent d'une véritable révolution tranquille et du pragmatisme et de la clairvoyance politique de Sa Majesté. Il a souligné, par ailleurs, l'importance de la constitutionnalisation du Conseil de sécurité, du Conseil de gouvernement et de la consécration de la parité homme/femme dans les fonctions administratives et électives, tout en prévoyant la constitution de commissions chargées de veiller au respect de ce principe, car la marginalisation de la femme qui constitue la moitié de la société ne peut qu'entraver la bonne marche du Maroc… tout cela, indique-t-il, donne au projet de Constitution une charge et une portée qui le mettent au rang d'Etats comme l'Inde ou l'Espagne et même à un rang meilleur que celui d'autres pays de longue tradition démocratique, grâce à la clairvoyance de SM le Roi et à la vigilance du peuple marocain. Le devoir nous impose, dit-il, de voter en faveur de la Constitution et de l'adopter à 80 ou 90 % des voix, ce qui implique la mobilisation des citoyens pendant les quelques jours qui nous séparent du 1er juillet afin que le Maroc puisse continuer sur la bonne voie et que les pays avancés ont saluée dès qu'ils ont pris connaissance du projet. M. Hamdi Ould Rachid, membre du Comité exécutif du parti, s'est de son côté félicité de la symbiose des habitants des trois régions du Sud pour être venus en masse et spontanément, jeunes et moins jeunes, hommes femmes, exprimer leur soutien aux décisions de la direction du parti, faire montre de nouveau de militantisme et de patriotisme au service de l'intégrité territoriale et de l'avenir du pays et pour ne s'être pas laissés entraîner par les sirènes des gens de mauvaise foi, préférant plutôt œuvrer à l'édification du Maroc uni. M. Ahmed Lakhrif, au nom des trois régions, a, quant à lui, relevé que le discours du 17 juin est un discours pour tous les Marocains en ce qu'il consacre les constantes nationales, renforce la position stratégique du Maroc et renouvelle sa détermination à régler définitivement le problème du Sahara à travers l'autonomie et la réaffirmation de son appartenance au Maghreb. A rappeler que M. Abbas El Fassi était entouré, notamment, de MM Abdelwahed El Fassi, Saâd El Alami, Nizar Baraka, Hamid Chabat, Mohamed Soussi, Taoufiq Hjira et Abdelkader El Kihel, membres du Comité exécutif du parti.