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Lancement de la Stratégie de Développement du Climat des Affaires au Maroc Le Maroc se rapproche progressivement des meilleures pratiques des pays de l'OCDE dans certains domaines
Nizar Baraka : Il est impératif de traduire la performance économique en performance sociale La publication de l'OCDE sur la Stratégie de Développement du Climat des Affaires au Maroc (SDCA) a été lancée hier à Rabat lors d'une conférence de presse. « Nous nous réunissons aujourd'hui pour dresser le bilan de l'évolution du climat des affaires au Maroc et entrevoir les perspectives de réformes dans ce domaine. La publication de l'OCDE apporte un éclairage précieux et des pistes de réflexion qui vont nous permettre de poursuivre l'amélioration du cadre économique pour stimuler l'entrepreunariat, l'investissement et encourager la création d'emplois qui demeure notre première priorité », a souligné M. Nizar Baraka. Le ministre délégué auprès du Premier ministre Chargé des Affaires Générales du Gouvernement a soulevé dans ce sillage quelques performances réalisées au Maroc, et mises en exergue dans la publication de l'OCDE : un taux de croissance de 5% en moyenne entre la période 2000-2009, développement des infrastructures (autoroutes, ferroviaire, aéroports, télécoms, énergie, développent du savoir-faire industriel, plan Maroc vert. « Ce rapport met également en exergue la maîtrise financière du gouvernement qui a réussi à afficher deux années de suite un excédent budgétaire qui a largement contribué au soutien de l'économie marocaine au plus fort de la crise économique et financière internationale qui a fortement déstabilisé l'économie mondiale », a ajouté M. Baraka. Autres éléments importants rappelés : l'octroi du statut avancé au Maroc auprès de l'Union européenne en octobre 2008, et de la note « Investment Grade » par l'agence de rating Standard's & Poor's. M. Nizar Baraka a noté, par ailleurs, que la croissance économique doit répondre aux aspirations des Marocains pour un avenir meilleur et pour accroître leur bien-être. Cela signifie généralement un emploi en adéquation avec les compétences et les qualifications, un logement digne et décent, une justice impartiale et l'accès à des soins de base de qualité. Pour cela, a-t-il ajouté, il est impératif de traduire la performance économique en performance sociale. En d'autres termes, le Maroc a encore des défis à relever. Parmi ces défis, soulevés dans la publication de l'OCDE, il est nécessaire de créer des emplois pérennes, de lutter contre la corruption, d'améliorer la communication relative à l'environnement des affaires, de réduire les contraintes foncières. Le rapport de l'OCDE préconise, ainsi, un certain nombre de recommandations visant à renforcer les politiques et stratégies gouvernementales, l'environnement institutionnel et le cadre juridique touchant au climat des affaires. « C'est dans ce contexte que nous avons mis en place le Comité National de l'Environnement des Affaires dès décembre 2009 pour répondre aux attentes du secteur privé et apporter des solutions concrètes aux besoins des entrepreneurs et des investisseurs nationaux ou internationaux ». En somme, l'évaluation du climat des affaires au Maroc a permis de montrer que le Royaume se rapproche progressivement des meilleures pratiques des pays de l'OCDE dans certains domaines : politiques commerciales, d'attractivité des investissements et de privatisation, promotion des PME, réalisation de grands chantiers. Cette publication est la première phase de SDCA, un outil développé par l'OCDE qui permet d'analyser et d'évaluer, en coordination avec le gouvernement et avec la contribution du secteur privé, les politiques en faveur des entreprises et des investissements, de définir les réformes prioritaires et de contribuer à la mise en œuvre de ces réformes. A rappeler aussi que la phase d'évaluation du climat des affaires menée au Maroc en 2009 et 2010 comporte 12 dimensions comprenant notamment la politique d'investissement, la promotion des PME, le droit des affaires, le capital humain ou encore la lutte contre la corruption et la promotion de la gouvernance d'entreprise. Cette évaluation a été réalisée par le Programme MENA-OCDE pour l'investissement que le Maroc préside depuis la Conférence Ministérielle de Marrakech de 2009. Cette rencontre de Rabat, organisée par le ministère des Affaires Economiques et Générales, en partenariat avec l'OCDE, a été marquée par la présence de Richard A. Boucher, Secrétaire Général Adjoint de l'OCDE, et d'éminents acteurs nationaux et internationaux des secteurs public et privé, de la société civile, et du monde universitaire.