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Monde arabe : Séminaire régional sur les transitions démocratiques et l'Agenda de l'égalité: «Un appel pour instaurer l'égalité entre la femme et l'homme»
Les acquis obtenus par la femme marocaine durant la dernière décennie doivent être renforcés dans la réforme de la Constitution en cours de débat a insisté Madame Nouzha Skalli, Ministre du développement social, de la famille et de la solidarité. Intervenant lors d'un séminaire organisé par l'association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), en partenariat avec la coalition régionale «Egalité sans réserve», organisé le 20 mai à Rabat sous le thème «Transitions démocratiques et Agenda de l'égalité et de la parité dans les pays arabes», la ministre a rappelé à cet égard que le Maroc a mené des réformes de grande portée pour instaurer l'égalité entre homme et femme citant notamment la loi pour lutter contre la violence sexuelle, et contre le travail des jeunes filles comme des bonnes. Cette manifestation régionale a réuni des organisations des droits humains et des droits des femmes du Maroc, ainsi que des représentants du gouvernement marocain et des experts de la région MENA en l'occurrence l'Egypte, la Syrie, la Tunisie, le Liban et la Jordanie pour décliner les expériences qu'ils ont accumulées en matière de développement des droits de la femme et instaurer l'égalité et la parité entre l'homme et la femme. Ce séminaire se veut une occasion pour : - engager une réflexion sur les pratiques nationales et les actions consenties par les gouvernements arabes pour la mise en œuvre des conventions internationales relatives -à la consécration du principe d'égalité et de non - discrimination. - échanger leurs vues autour de la question sur la participation politique des femmes dans les transitions démocratiques, et ce à travers les expériences d'acteurs de différents horizons - sensibiliser l'opinion publique à travers une couverture médiatique conséquente au rôle des femmes dans le processus démocratique. Ce séminaire est intervenu au moment propice car les pays arabes sont en pleine effervescence à cause des mouvements de contestation et des changements politiques qu'ont connus notamment la Tunisie, et l'Egypte. Les femmes réunies à ce séminaire ont voulu insister sur l'importance que les mouvements de changements dans le monde arabe prennent en considération leurs revendications à l'égalité «sans réserve». En mettant les doigts sur les nombreux aspects négatifs qui caractérisent la condition de la femme arabe. L'expérience du Liban a été évoquée en se focalisant sur le système ethnique qui entrave son chemin vers l'instauration d'un processus de démocratisation et de l'égalité entre les femmes et les hommes. Ce séminaire a aussi constitué une tribune idéale pour les représentants des mouvements des femmes dans la région Arabe pour réaffirmer davantage leur attachement à leurs droits et à l'égalité effective entre les hommes et les femmes. Surtout que ces militantes portent tous leurs espoirs sur les transitions démocratiques que connaît actuellement la région arabe, notamment les dynamiques du «printemps arabe», pour clamer leurs besoins de liberté, et leur droit légitime d'accéder à la vie politique. Dans un appel commun, ces organisations féminines arabes ont demandé au gouvernements des pays arabes de consacrer l'égalité entre les hommes et les femmes en dignité et en droits, aussi bien dans le domaine des droits civils et politiques que dans celui des droits économiques, sociaux et culturels, et qu'ils garantissent le plein accès des femmes à la citoyenneté. Cette conférence était riche en débats pertinents grâce à la participation des représentantes des droits des femmes qui sont venues des pays Arabes comme : l'Egypte, la Syrie, la Tunisie, le Liban, et la Jordanie pour apporter leurs expériences et parler des réformes qui ont été concrétisées sur le terrain pour hisser leurs pays aux rangs des nations démocratiques en termes de liberté, de dignité, et d'égalité entre les sexes. En effet, consacrer des principes de liberté, de dignité et d'égalité entre les sexes constitue un défi de taille pour ces femmes qui vouent une grande admiration pour leurs consoeurs des pays démocratiques avancées. Parmi les interventions pertinentes, celle de Mme Aicha Ait Mhand, présidente de l'association démocratique des femmes du Maroc qui a affirmé que l'expérience marocaine est très importante grâce à l'apport de certaines associations féminines qui peuvent conduire la femme vers la parité. Concernant Mme Mukarram Odeb, Membre de la Jordanian woman union - jordanie elle a insisté sur l'exigence qu'il faut qu'il y'a une participation active de la femme dans la vie politique. D'après M. Mohamed Madani, professeur de sciences politiques à l'université Mohammed V Rabat, la femme est un acteur important dans la vie politique mais elle est sous représentée dans la vie politique est cela est dûe à plusieurs raisons : Premièrement la culture machiste qui prédomine dans le monde politique, et deuxièmement la condition de la femme (son statut social précaire, sa vulnérabilité sociale, son insertion très faible dans le monde du travail) .Il a affirmé que la femme Marocaine arrive difficilement à s'incruster dans la vie politique à cause de ses problèmes de la vie privée qui rejaillissent sur sa participation dans le domaine politique à cause du manque d'atouts sociaux si on la compare avec l'homme. Malgré ces contraintes la femme Marocaine est capable de dépasser ses blocages et de change ses rapports avec les sphères juridiques, et culturelle.