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“J'ai voulu servir honnêtement et dignement le domaine... Hélas, on a tout fait pour m'écarter” Saïd El Ouardi ou le destin d'un artiste dont on a brisé l'élan
ITINÉRAIRE DE L'ARTISTE en peu de mots • Il est l'une des valeurs sûres de la scène marocaine. Une longue carrière couronnée sur le 1er prix de la mise en scène au festival National de Théâtre à Meknès 2009. • Il décroché le 1er prix d'art dramatique au conservatoire national de Rabat. * La Même année que Touria Jabane et Brahim Abbass. (Brahim est décédé dans l'anonymat après une longue maladie en 2009). • Ils étaient ensemble tous les 3, étudiants de Farid Ben M'barek et Ahmed Taïb Laâlaj • En plus du 1er prix, il a aussi obtenu le prix d'honneur deux années de suite • Saïd est un ancien élève de danse classique des professeurs Mme Nina Baldaoui et Mme Véra Likatchova • Il a suivi une formation supérieure au Caire et à Paris • Saïd et Abbas Brahim étaient retournés au Maroc en 1978 après leur formation à l'étranger, Abbès a crée l'atelier du théâtre au théâtre national, là où il a formé des comédiens qui sont parmi les plus célèbres maintenant. Saïd de sa part a créé dans le F.R.A.T Foyer des Recherches Artistiques et Théâtrales, un groupe de théâtre, en plus que sa responsabilité comme chef de service de la programmation au Théâtre National Mohammed V. • Touria, elle, est restée au Maroc, elle a joué avec Tayeb Saddiki puis après avec A. Ouzri • Au Maroc, Saîd était aussi parmi les membres fondateurs de l'Institut Supérieur d'Art Dramatique. • En 1987, il avait donné un spectacle de danse, théâtre, musique, c'était une grande operette nationale “Malhamat Tarik El Majde” (le chemin de la gloire) mise en scène et chorégraphie. C'était une adaptation sur des poèmes et des discours, de feu Sa Majesté le Roi Hassan II avec la participation de 280 artistes, la présentation était au Complexe Sportif Moulay Abdallah à Rabat et au Théâtre National Mohammed V devant plus de 10.000 spectateurs. • Durant des années, il a donné plusieurs pièces théâtrales et ballets au Théâtre National et dans plusieurs villes du Maroc et à l'étranger . (depuis 1973) 1) Après, il était professeur à l'Ecole supérieure du théâtre à Amsterdam. 2) Professeur d'interprétation et expression corporelle à l'Ecole supérieure des enseignants à Utrecht en Hollande. 3) Directeur artistique d'un projet marocco – Hollandais pour la communauté marocaine en Hollande. 4) Directeur du Conservatoire de musique et des arts chorégraphiques à Salé. 5) Chef de la division de musique et des arts chorégraphiques à la direction des arts. * “J'étais toujours ESTIMÉ ET félicité pour mon travail, comme cadre responsable dans plusieurs postes, par les ministres de la Culture du temps de feu Bahnini jusqu'au temps de Achaâri, déclare El Ouardi avec nostalgie. “Malheureusement, aujourd'hui, ma compétence n'a plus de valeur ou de considération ! car à un moment l'influence d'un responsable des arts était grande et j'ai été remplacé sans motif et sans raison juste. “Je dois dire qu'on m'a écarté, on m'a empêché de compléter mon travail à la Division de musique et donner de mon mieux pour le développement réel de l'enseignement de la musique. J'attribue cela à l'incapacité de certains à assimiler l'idée de ce développement surtout pour l'intérêt public et non l'intérêt d'une personne. J'étais nommé comme chef de la Division au temps de M. Achaâri après avoir donné la preuve de mes capacités au Conservatoire de Salé. alors, j'étais nommé par mérite. “ Du temps de Mme Touria, la première chose qu'on a fait, c'est d'écarter les anciens -- et j'étais parmi eux. On a fait tout ce qui n'est pas juste pour m'écarter, sans respect pour les règlements et sans la moindre clarté. Je sais que nous sommes dans un pays de Droit et tôt au tard il y aura une justice et on connaîtra la juste valeur de chaque personne”. -- Et Saïd El Ouardi de continuer : * “Mon souhait est que l'actuel ministre de la Culture limite la dégradation de l'Enseignement artistique causée par quelques responsables qui n'ont ni étude artistique ni expérience, surtout côté musique et arts chorégraphiques. De ma part, je resterai fidèle à mes principes, à mon art et à mon pays et personne ne m'empêchera de donner de mon mieux à la création et surtout à la formation des jeunes talents marocains. Je n'abandonerrai jamais mes principes. “J'ajoute à la fin que mes élèves au Conservatoire de Salé ont passé une année blanche, après une bonne formation durant des années et après leurs succès sur les planches du Théâtre National Mohammed V à Rabat. Suite à une invitation à des cadres et des professeurs hollandais (50 cadres) et après leur visite au Conservatoire l'année dernière et leurs appréciations de la capacité des jeunes talents dans la classe d'expression de danse, les élèves étaient très encouragés et motivés à aller de l'avant, mais”... “Ainsi, a-t-on refusé de réinscrire ces élèves, je pense en raison de leur succès qui ne plait sûrement pas à certains qui avant ne pensaient qu'à m'éloigner de mes élèves. “Le comble c'est qu'un jour, on m'a demandé de retourner en Europe pour enseigner cette matière !!! Comme, si je ne suis pas dans mon pays et je n'ai pas le droit de servir les jeunes artistes marocains !”