Enfin, une palme d'or pour Jean-Paul Belmondo consacrant l'ensemble de sa carrière. Ainsi, le festival de Cannes s'est racheté en remettant une palme à Belmondo constatant que l'acteur est vieux maintenant et ce serait désolant pour lui comme pour le festival qu'il n'ait jamais obtenu une telle récompense, l'acteur le plus aimé et le plus populaire de France pendant au moins trois décennies. L'histoire retiendra que Jean-Paul Belmondo est l'acteur français dont les films ont ramené le plus d'argent au cinéma de son pays permettant à ce dernier de suivre durant les moments les plus difficiles. Jean-Paul Belmondo est né à Nevilly-Sur-Seine le 3 avril 1933 (78 ans). Son père Paul Belmondo, d'origine l'enfance, de Jean-Paul Belmondo, la famille connaît quelques privations. P aul Belmondo ayant du mal à vivre de son art dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale et de l'occupation allemande. Indiscipliné et peu enclin aux études, Jean-Paul Belmondo se passionne très jeune pour le sport (football, voiture, cyclisme). Au lycée, il était gardien de but. Par la suite, il découvre la boxe qu'il va longtemps pratiquer en tant qu'amateur. Il mène durant son adolescence une courte carrière de boxeur avec quatre victoires et un match nul en neuf combats. A l'âge de 16 ans, il est atteint d'une primo-infection de la tuberculose, ses parents l'expédient alors en Auvergne. C'est à cette époque, dans le calme et l'air vivifiant, que le jeune homme décide de devenir comédien. De retour d'Auvergne il suit les courts de Raymond Girard. Il débute au théâtre en 1950 en interprétant « La belle au bois dormant » dans les hôpitaux de la ville de Paris. Pendant six mois, Raymond Girard va l'aider à préparer le concours du Conservatoir National Supérieur d'Art Dramatique où il est recalé mais admis en tant qu'auditeur libre en 19-51. En 1952, il repasse l'examen d'entrée mais échoue de nouveau. C'est seulement en octobre 1952 qu'il est enfin admis. Il devient l'élève de Pierre Dux. Jean Paul Belmondo reste quatre an au Conservatoire et y rencontre notamment Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer et participe également à des spectacles théâtraux sous la direction de Michel Galabru. En 1953, il fait la connaissance d'Elodie Constant, douteuse sous le nom de Renee Constant qui devient sa compagne. Le couple mène une vie de bohème. Les professeurs de Jean-Paul Belmondo continuent de ne pas tenir son talent en haute estime. En 1956, lors d'un concours du Conservatoire il interprète un texte de Georges Feydeau. Le public l'acclame mais le jury le boude et lui décerne un simple prix, lui interdisant ainsi l'entrée à la comédie française. Les camarades de Belmondo le portent en triomphe pour le soutenir tandis qu'il adresse un bras d'honneur au jury. En 1953, Jean-Paul Belmondo fait ses vrais débuts sur les planches. En 1956, il joue dans le film « Les copains du dimanche » qui ne trouve pas de distributeur et ne sortira qu'en 1967. Déçu du sort réservé au film, Belmondo retourne sur les planches. Sa carrière cinématographique débute vraiment avec un petit rôle dans « Sois belle et tais-toi » réalisé par Marc Allegret. Belmondo y croise Alain Delon, également débutant. La même année, Jean-Paul Belmondo est envisagé pour tenir l'un des rôles principaux du film « Les tricheurs » de Marcel Carne. Ce dernier hésite entre Belmondo et Laurent Terzieff. Carne finalement choisit Terzieff pour le rôle. Il embauche Belmondo pour le rôle d'un acolyte ce qui permet au jeune comédien d'apparaître régulièrement. C'est le début d'une carrière au cinéma comme au théâtre qui continuera pendant plus d'un demi-siècle.