La France a accueilli «avec bienveillance» la candidature du diplomate marocain Youssef Amrani au poste de Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UpM), a affirmé mardi le porte-parole du Quai d'Orsay. «Nous sommes informés de la candidature de cette personnalité marocaine dont nous avons pris connaissance avec bienveillance», a déclaré M. Bernard Valero, lors d'un point de presse. «Nous le connaissons bien et le tenons en haute estime», a ajouté le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Le poste de secrétaire général de l'UpM est vacant depuis la démission, fin janvier dernier, du Jordanien Ahmed Massa'deh. Selon M. Valero, une réunion de hauts fonctionnaires, représentants des Etats membres de l'UpM, se tiendra le 25 mai à Barcelone, siège du Secrétariat général de l'Union, pour examiner les éventuelles candidatures à ce poste. M. Amrani occupe actuellement le poste de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la coopération. Sa candidature a été présentée officiellement par le Maroc, dimanche, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays arabes méditerranéens, en marge de la réunion extraordinaire du conseil ministériel de la Ligue arabe, au Caire. Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taieb Fassi Fihri, a souligné qu'il existe «une unanimité arabe» pour soutenir la candidature marocaine et pour présenter à la partie européenne un seul candidat arabe. Une démarche saluée comme «positive» par Paris. A cet égard, le porte-parole du Quai d'Orsay a estimé qu'»une dynamique positive est à l'oeuvre». «Elle est d'autant plus positive que nous connaissons bien le candidat présenté par le Maroc», a-t-il ajouté, sans pour autant vouloir «préjuger de ce qui sera décidé le 25 mai à Barcelone». Créée le 13 juillet 2008 sur une idée du président français Nicolas Sarkozy, l'UpM regroupe une quarantaine de pays membres, dont les pays de l'UE, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. En développant des projets concrets dans divers domaines, tel l'énergie, l'environnement, les transports, la culture et l'éducation, l'UpM ambitionne de relancer la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone. Au niveau institutionnel, l'Union est toujours co-présidée depuis sa création par la France et l'Egypte.