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Réunion du comité Directeur de Prévention et de Lutte contre les incendies de Forêts
La superficie touchée par le feu au Maroc a été de 3,2 ha par incendie en 2010
Publié dans L'opinion le 12 - 05 - 2011

Le Haut Commissaire aux Eaux et Forêts et à la Lute contre la Désertification, M. Abdeladim Lhafi a présidé, la semaine derniére, la réunion du Comité Directeur de Prévention et de Lutte contre les incendies.
Lors de cette réunion, il a été rappelé que la moyenne de la superficie touchée par le feu au Maroc est de 3,2 ha par incendie en 2010 dans les régions du nord en comparaison avec 15ha par incendie dans le pourtour méditerranéen. Cette situation dénote de la stratégie du Maroc en matière de lutte contre les incendies de forêts qui a pour pilier fondamental le Plan Directeur de Prévention et de Lutte contre les incendies de forêts élaboré par le Haut Commissariat en collaboration avec ses partenaires (la Protection Civile, la Promotion Nationale, la Gendarmerie Royale, les Forces Armées Royales, les Forces Auxiliaires, les Forces Royales Air et les Autorités locales).
Ce plan, qui est élaboré selon l'état actualisé des connaissances et l'amélioration de la compréhension et la dynamique des écosystèmes dans leur complexité, leur vulnérabilité et dans la configuration climatique actuelle, est basé sur un système gradué à 4 niveaux d'intervention :
I- Premier niveau : repose sur une gestion rapide et une prise en charge du départ de feu par les équipes du Haut commissariat et les éléments de la Protection civile, moyennant des véhicules de premières interventions(VPI) et les camions feux de forêts. Ce premier niveau est fondamental en termes de célérité d'intervention pour circonscrire le feu avant sa propagation.
II- Deuxième niveau : renforcé par le recours aux avions Turbo-Trush de la Gendarmerie royale, d'une capacité de 1,5 à 3 tonnes, pour appuyer les équipes au sol et circonscrire les foyers difficiles d'accès.
III- Troisième niveau : les Forces Royales Air mobilisent les avions gros porteurs C130 d'une capacité de 10 tonnes de produit retardant, permettant de diminuer la vitesse de propagation du feu et augmenter l'efficacité des équipes au sol.
IV- Quatrième niveau : ce niveau est déclenché lorsque les feux sont d'une intensité élevée ou quand les installations ou infrastructures sont menacées, ou lorsqu'ils sont à proximité des agglomérations urbaines.
Ce plan de lutte dans sa conception, son organisation et son opérationnalisation a gagné en efficacité en 2010 avec la mise en place d'un système d'évaluation dynamique du risque qui optimise les actions d'interventions, les moyens mis en place et les stratégies de lutte.
Le plan de lutte contre les incendies de forêts repose sur l'application des cartes de risque dynamiques mises en œuvre par le Haut commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) qui permettent la collecte en temps réel de l'ensemble des données relatives au sol, à la configuration du terrain, aux espèces végétales et leur inflammabilité, les conditions météorologiques (température, hydrométrie, vents….). Des bulletins d'information fournis par la Direction de la météorologie nationale sont diffusés deux fois par jour, indiquant aux services du HCEFLCD, le degré du risque, ainsi que les procédures de surveillance, le pré-positionnement du matériel et des équipes de lutte et le déclenchement des alertes précoces pour parer aux éventuels départs de feu avec la célérité nécessaire.
Il faut rappeler que l'efficacité du système est basée sur une réactivité en temps réel, la maitrise des feux des forêts dépend de la vitesse d'intervention des équipes de lutte. Ce système de cartographie du risque dynamique a été déployé en 2010 dans la région du Rif occidental (où la superficie incendiée est passée de 1079 ha en 2009 à 110 ha en 2010), et est en cours d'extension au niveau de la région de l'oriental, de Fès Boulemane et du Moyen Atlas.
D'autres moyens de prévention sont mis en œuvre et notamment l'aménagement des points d'eau (60 unités) et des miradors, l'ouverture et l'entretien de tranchées par feu 430 km, la sylviculture sur plus de 25 000 ha et la réhabilitation des pistes sur 1750km.
Sur le plan de la sensibilisation du public, le HCEFLCD prévoit une large campagne de sensibilisation, avec un budget de 8.000.000 de dirhams, ainsi que la mobilisation de plus 837 des guetteurs d'incendies pour la surveillance des forêts à haut risque d'incendies.
Le plan global de lutte contre les incendies de forêts en matière de prévision du risque dynamique, de surveillance, de prévention et de lutte a donné des résultats positifs sur la diminution des incendies de forêts en termes de nombre d'incendies et de superficie.
La situation des incendies de forêts au Maroc en 2010 montre que la superficie totale parcourue par le feu a connu une diminution significative de 53% par rapport aux données des 5 dernières années analysées et une augmentation de plus de 23% du nombre d'incendies, à l'exception de la région du sud. Cette diminution concerne notamment les régions du nord du Royaume avec 1632 ha touchés et 504 départs de feu (soit 3,2 ha par incendie).
En effet, le taux reflétant la superficie touchée par incendie n'a pas cessé de diminuer en passant de 14 ha/incendie (1960- 1999) à 8 ha/incendie (2000- 2009) durant la dernière décennie, puis à 3,2 ha/incendie seulement en 2010. Cette efficacité dans les interventions est corroborée également par le fait que 80% de la superficie touchée est constituée de la strate herbacée et des essences secondaires.
Sur le plan géographique, la région du nord-est (Taza, Taounate et Hoceima) vient en tête des régions forestières touchées par le feu avec 362 ha suivie de celle du Haut-Atlas avec 325 ha. Les régions de l'Oriental et du Rif occupent, quant à elles, les troisième et quatrième positions avec respectivement 233 ha et 112 ha parcourus par le feu.
Pour ce qui concerne la situation exceptionnelle de la région du sud-ouest et du sud (Agadir, Taroudant, Chtouka Ait Baha, Tiznit, Sidi Ifni et Guelmim), 142 départs de feu ont été déclarés touchant une superficie de 4116 ha dont 80% sont constitués seulement de strates herbacées et d'essences secondaires. Cependant, le développement de ce type d'essences, favorisé par les conditions climatiques favorables de l'année 2010, ainsi que les vents secs et la chaleur de l'été, ont certes été propices à la propagation des feux, mais la recrudescence des incendies dans les mêmes secteurs et à intervalles de temps rapprochés suggère des actes volontaires. En effet, l'analyse et le rapprochement entre la distribution spatiale des points d'éclosion des feux et celle des points de sédentarisation des nomades et des couloirs de leurs mouvements laisse apparaître une certaine superposition qui corrobore les causes liées aux conflits d'usages et de parcours.


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