Les affrontements entre les forces de sécurité afghanes et les insurgés se sont poursuivis dimanche à Kandahar, au lendemain des attaques lancées par les talibans contre des bâtiments publics de la principale ville du sud du pays, selon un porte-parole du ministère de l'Intérieur. Zemeri Bashary a déclaré qu'un échange de tirs avait éclaté au tout début d'une opération des forces de sécurité au Kandahar Hotel, où s'étaient retranchés samedi des insurgés pour attaquer le siège des renseignements et un poste de police situés à proximité. Soutenus par des militaires et des hélicoptères de l'OTAN, les soldats faisaient preuve de prudence car la plupart des assaillants seraient munis d'explosifs. Si les combats ont cessé durant la nuit après la sécurisation par les forces afghanes de l'ensemble des bâtiments publics visés par les insurgés, selon le porte-parole, des explosions et des tirs sporadiques ont été entendus dans la ville. Outre le siège des renseignements et le poste de police, le bureau du gouverneur et d'autres bâtiments ont été attaqués. Jusqu'à présent, 23 assaillants et deux membres des forces de sécurité ont perdu la vie dans les combats, a précisé le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Une quarantaine d'autres personnes ont été blessées. Parmi les insurgés décédés, huit ont fait sauter les charges explosives qu'ils portaient sur eux. Et quatre assaillants ont été arrêtés. L'ampleur de l'attaque lancée samedi à la mi-journée suscite des doutes sur l'efficacité des opérations menées depuis un an dans le sud de l'Afghanistan, et en particulier à Kandahar -ancien bastion des talibans-, pour rétablir la sécurité. Les talibans ont affirmé que plus de 100 combattants étaient engagés dans les affrontements et que leur objectif était de s'emparer du contrôle de Kandahar. Il s'agit de l'attaque la plus ambitieuse depuis que les insurgés ont annoncé en avril le début d'une offensive de printemps contre les forces afghanes et les troupes de l'OTAN.