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Communiqué du Conseil national du Parti de l'Istiqlal à l'issue de sa 6ème session ordinaire Le Parti de l'Istiqlal considère vain de maintenir des institutions issues d'une Constitution bientôt obsolète
Des élections anticipées après l'adoption de la nouvelle Constitution Législatives: La CIN à la place de la carte d'électeur et pénalisation de la perversion par l'administration et par le recours à l'argent Réviser la loi sur les partis de manière à assainir le champ politique et à interdire la transhumance Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal a tenu samedi 23 avril 2011 sa 6è session ordinaire sous la présidence de M. Abbas EL Fassi, Secrétaire général du parti. Après audition de l'important exposé politique du Secrétaire général et au terme de discussions sérieuses et responsables entre les membres du Conseil qui ont abordé toutes les questions politiques, de droits humains, sociales et économiques au centre d'intérêt de l'opinion publique nationale, le Conseil a rendu public un communiqué dont voici la traduction: Le Conseil national salue hautement la teneur de l'important exposé politique du Secrétaire général en ouverture de cette session et qui reflète réellement les positions du parti ; Les membres du Conseil national du Parti de l'Istiqlal réaffirment, en ces moments délicats que traverse la question de notre intégrité territoriale que ce problème a été définitivement réglé dès l'instant où nos provinces du sud ont réintégré la mère patrie et notent, avec satisfaction, les succès diplomatiques que notre pays ne cesse d'engranger et qui reflètent, jour après jour les revers successifs des adversaires de notre intégrité territoriale tout en réduisant d'autant l'impact de leurs thèses et en les isolant davantage ; Les membres du Conseil national saluent le haut degré de patriotisme dont ne cessent de faire preuve nos concitoyens dans ces chères provinces ; Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal, tout en prenant acte, avec satisfaction, des grands efforts de développement en vue d'accélérer le rythme de ce dernier dans ces régions, émet le vu de voir ces efforts étoffés davantage à travers un réel intérêt envers les jeunes et les familles démunies ainsi qu'à travers la protection des intérêts de tous les citoyens sans exclusive et la préservation des libertés collectives et individuelles. Le Conseil national du parti insiste sur la nécessite de recenser les habitants des camps de Tindouf et d'imposer à l'Algérie et son rejeton, le Polisario, de se conformer à la volonté internationale à ce sujet. Il engage la communauté internationale à faire pression en vue de lever le dangereux siège imposé aux séquestrés dans ces camps ; Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal salue le contenu du mémorandum relatif aux réformes constitutionnelles et présenté par la direction du parti à la Commission consultative ad hoc, mémorandum qui reflète les positions du parti sur la question et constitue le couronnement du grand parcours de l'Istiqlal en ce domaine ayant nécessité plus de 50 ans de lutte, période durant laquelle le parti a constamment cherché à obtenir une réforme constitutionnelle radicale permettant au peuple d'édifier la société démocratique qui doit être la sienne. Les militants du parti aspirent à ce que le peuple puisse enfin vivre dans la dignité et la liberté dans le cadre d'une Constitution démocratique, évoluée et garantissant un réel équilibre entre les pouvoirs et une répartition équitable des prérogatives et attributions des pouvoirs et institutions, particulièrement ceux issus de la volonté populaire, laquelle doit être protégée contre toutes les formes de nuisance, tout en consacrant, dans les faits, les principes et valeurs de justice sociale, de protection des droits humains, d'égalité, de solidarité et d'équité ainsi que de l'identité nationale plurielle dans toutes ses composantes, et en premier lieu la composante amazighe en tant que langue, culture et patrimoine, à l'instar de l'arabe en tant que langue de tous les Marocains et qui doit être entourée de toutes les garanties légales de sa protection ; Le Conseil national insiste sur le fait que la teneur et la souveraineté d'une Constitution répondant à tous ces critères pourraient s'avérer insuffisants et nécessiteraient la mise en place des conditions de son application sur le terrain. Les militant(e)s istiqlalien(ne)s considèrent que le 9 mars est une étape marquante dans les annales politiques contemporaines du Maroc et s'inscrivent dans le sillage des grands événements qui ont profondément marqué les Marocains depuis la présentation du Manifeste de l'indépendance, le 11 janvier 1944 en passant par la Révolution du Roi et du peuple du 20 août 1953, le recouvrement de l'indépendance en 1955 et l'organisation de la glorieuse Marche verte le 6 novembre 1975 ; ils saluent hautement, à cette occasion, le discours royal qui a fixé les sept piliers incarnant réellement les revendications du peuple marocain relatives à la réforme constitutionnelle. Les membres du Conseil national relèvent que SM le Roi a appelé dans ce discours historique à faire valoir l'Ijtihad novateur en vue de parvenir à une Constitution démocratique évoluée qui garantisse au peuple ses constantes et lui permet davantage d'ouverture sur les expériences démocratiques les plus en vue dans l'histoire de l'humanité. Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal, tout en espérant voir le travail concernant ce gigantesque chantier se poursuivre dans le calme et la confiance, fait part de sa décision de se réunir en une session extraordinaire en vue de fixer la position définitive du parti envers le résultat final auquel on aura abouti. Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal considère qu'il serait utile d'annoncer dès à présent un agenda précis fixant les délais et dates de chacune des prochaines échéances afin d'éviter que l'attentisme et l'expectative n'aient des effets négatifs sur ce qui va suivre ; le Conseil national du Parti ne voit aucune utilité au maintien d'institutions constitutionnelles relevant, dans un bref délai d'une loi fondamentale caduque et que la nécessité s'imposera d'elle-même de procéder à des élections locales, provinciales, régionales, professionnelles et législatives dont émaneront de nouvelles institutions aptes à contenir et à répondre aux espoirs et attentes du peuple marocain, immédiatement après le référendum constitutionnel. Aussi, le Conseil national du Parti réclame-t-il, avec insistance, l'accéleration de la cadence du chantier des lois électorales de façon à les prémunir effectivement des agissements des pouvoirs de l'argent et de l'administration en pénalisant clairement et publiquement ces actes et en garantissant l'intervention de la Justice et des lois contre ces formes de dépravation. Le Parti insiste sur l'aménagement, maintenant, de toutes les conditions propices à une large participation aux élections de toutes les couches sociales à travers la simplification des procédures, la suppression de tous les obstacles, y compris en adoptant la Carte d'identité nationale en lieu et place de la Carte d'électeur ; Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal réclame également de hâter l'amendement de la loi sur les partis de façon à immuniser l'ensemble des formations et à assainir le champ politique contre les viles et ignobles pratiques, à contrecarrer la mainmise et la dépravation des partis, à mettre fin à la transhumance politique qui a défiguré les institutions et l'action politique et à faire en sorte que ce champ (politique) soit un véritable vivier pour l'encadrement, la proposition d'alternatives, produisant les valeurs authentiques de la citoyenneté iet parrainant la compétition politique saine reposant sur des idées et des programmes. Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal, tout en notant l'extrême importance de l'actuelle étape que traverse notre pays, en parfaite harmonie entre les aspirations du peuple marocain et la nature de la forte dynamique politique qui a engendré de profonds changements dans la région arabe et tout en saluant hautement le chantier de la réforme constitutionnelle, prend acte avec grandes reconnaissance et fierté des imposantes initiatives annoncées par SM le Roi, particulièrement celles relatives à la création du Conseil national des droits de l'homme et sa dotation de prérogatives décisionnelles, la mise en place de l'institution du médiateur et la nomination d'un délégué ministériel aux droits humains, l'ordre donné en vue d'octroyer des attributions permettant au Conseil de la concurrence et à l'Instance centrale de prévoyance de la corruption de prendre des initiatives de leur propre chef, réclame l'accélération de la cadence de travail à ces divers niveaux ; Le Conseil national du Parti, tout en saluant également la décision royale de gracier un important contingent de prisonniers dont les dossiers ont fait l'objet de suspicion, réclame la rupture définitive avec les pratiques qui reproduisent les mêmes aspects d'un passé dont nous luttons (encore) aujourd'hui, pour en transcender les séquelles. Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal réaffirme le besoin urgent d'entamer des réformes politiques à même de ménager les conditions de succès de la réforme constitutionnelle, ce qui suppose l'urgence de prendre des mesures d'accompagnement et préconise, à ce sujet, d'entamer immédiatement la réforme du champ médiatique, celui-ci étant le principal canal permettant au pluralisme véritable de s'exprimer et d'engager un débat sérieux et efficient, ainsi q'un espace d'échange et de dialogue national générateur de solutions alternatives vu que l'on ne peut compter sur une presse médiocre pour relever des défis aussi vitaux ; le parti insiste, à ce propos, sur le caractère urgent de réformer l'actuel Code de la presse en l'expurgeant des dispositions privatives de liberté et en le muant en un code évolué en cadrant la liberté de presse en termes de droits et d'obligations. Le Conseil national salue, d'autre part, l'ouverture du chantier de réforme de l'administration et prône l'accélération du rythme de travail dans ce domaine de manière à pouvoir en cueillir les fruits à brève échéance. Le Parti de l'Istiqlal affirme que la question de l'exploitation des richesses nationales a été et demeure l'un des grands aspects de la corruption et de la prévarication, le parti n'ayant cessé de réclamer la réglementation de l'exploitation des ressources du peuple marocain de manière à assurer une distribution équitable des richesses nationales et à garantir transparence et honnêteté dans le traitement de ce dossier ; il soutient que la rupture avec les pratiques du passé et la réglementation de la gestion de ces ressources est un grand défi pour le peuple marocain et protègeront ses richesses. Le Parti de l'Istiqlal, tout en appuyant le processus de mise en uvre du principe d'impunité envers les personnes impliquées dans des affaires de détournement, réclame la généralisation de ce principe dans le cadre de la loi et, insiste, parallèlement, sur la refonte du management au sein des établissements publics, dont certains responsables se croient protégés et couverts contre toute demande de reddition de comptes. Les militant(e)s istiqllalien(ne)s saluent hautement les soulèvements populaires dans le monde arabe lesquels ouvrent grandes les portes de l'avenir devant des peuples ayant longtemps et durement souffert (de la tyrannie) de régimes globalistes et hermétiques ; tout en s'inclinant devant la mémoire des martyrs ayant écrit ce changement avec leur sang, ils saluent hautement la fermeté des peuples arabes aspirant au changement et, en premier lieu, l'héroïque peuple palestinien. Les istiqllalien(ne)s soutiennent que le vrai concept de l'exception marocaine doit prendre corps à travers la réaction positive aux attentes et aspirations de notre peuple en accélérant la cadence des réformes politiques et constitutionnelles.