480 familles et 114 propriétaires de locaux commerciaux vivent un véritable calvaire psychologique et une véritable torture morale à cause des réactions des instances concernées par ce dossier du projet immobilier Firdaous, réactions que tous ces citoyens jugent passives et même négatives parce que inopérantes. En effet, depuis plusieurs années vécues dans les affres d'une attente qui n'a que trop duré, ces familles ont acquis des appartements dans le complexe immobilier nommé «FIRDAOUS » et jusqu'à aujourd'hui, ils n'ont ni permis d'habiter, ni électricité en plein centre de la ville pour raison de non délivrance de permis d'habiter par le conseil municipal. Les faits remontent donc à 2003 quand une société immobilière avait acquis un terrain domanial et espace vert situé en plein centre de la ville au prix, incroyable mais vrai, de 300 dirhams !? Un prix déjà très suspecté par l'opinion publique locale car tout le monde sut, après, à quel prix ce tarif avait été cédé à ce promoteur qui, dès le lancement de son projet, opta pour la duplicité sur fond de malversations. Résultat : banqueroute, poursuites judiciaires et blocage du projet. La Cour Régionale des Comptes s'est investie dans ce dossier et avait consigné des infractions criardes et plusieurs violations des procédures en vigueur dont: - Octroi de l'autorisation de construction par la commune urbaine de Khouribga à la société promotrice du projet avant l'autorisation de la création du lotissement. - Non respect par l'entreprise de construction des plans signés par les services concernés. - Rajout d'immeubles non consignés dans les plans sans autorisation aucune et au vu et au su de toutes les instances concernées: 5 immeubles rajoutés (62 au lieu de 57 immeubles) et détournement de 12 passages publics en locaux commerciaux.) De plus, et quoique les bénéficiaires aient versé dans les comptes de la société du projet la somme de 450 millions de dirhams pour débloquer son endettement bancaire, la situation n'a fait qu'empirer. Ces citoyens ont épuisé toutes leurs ressources et dépensé toutes leurs économies jusqu'à l'endettement. Ces citoyens ont frappé à toutes les portes des instances locales, provinciales et régionales. Ils ont manifesté à maintes reprises leur indignation, leur exaspération et leur désespoir. Mais, les échos à leurs doléances étaient toujours embrouillés de promesses sans lendemain. Alors, ces citoyens ont décidé d'appeler à l'ouverture d'une enquête dépêchée en urgence par le ministre de l'Intérieur. Ils demandent à qui de droit et à tous les commis de l'Etat de rendre justice à ces victimes en application des Hautes Recommandations Royales afin de délimiter les responsabilités dans ces malversations et de punir les coupables et donc rendre sa crédibilité à l'Etat de droit. Rien en vue, nos citoyens ont manifesté devant le ministère de l'Intérieur le 23 février 2011 et de retour ils furent reçus par le gouverneur de la province le 4 mars 2011, le désespoir s'amplifie encore plus devant les faits suivants : - Un promoteur immobilier en faillite qui est toujours sous hypothèque. - Un aménagement d'un espace vert de 7.5 ha estimé à 2 milliards de centimes pour une surface construite de 2.5 ha. - Un manque à payer pour les propriétés domaniales et tant d'autres points de blocage. Devant une telle situation qui a vraiment bouleversé l'opinion publique locale, les victimes ont décidé de d'aller de l'avant dans leurs revendications légitimes en décidant: - Un sit-in le mercredi 9 mars 2011 devant le siège de la province. - Un sit-in le 16 mars 2011 devant le ministère de l'Intérieur à Rabat. - Une marche de protestation suivie par d'autres manifestations plus véhémentes. Ces citoyens victimes ont décidé, dans un communiqué qu'ils ont distribué dans toute la ville et à toutes les instances politiques, syndicales et à toutes les associations de la société civile et de droits de l'Homme, de ne rien ménager pour que justice leur soit rendue, soit un permis d'habiter !