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Economie mondiale Hormis les USA, la plupart des pays avancés n'ont pas encore atteint les rythmes de croissance d'avant-crise
La reprise devrait se confirmer en 2011
Les données récentes confirment la poursuite de la reprise, avec la persistance d'écarts importants entre les pays émergents et ceux industrialisés. Le rythme du redressement de l'activité est également différencié dans les économies avancées, notamment entre les Etats-Unis et la zone euro. Ainsi, selon des estimations publiées par le Département américain du commerce, la croissance s'est accélérée au quatrième trimestre 2010 aux Etats-Unis pour atteindre 3,2% en rythme trimestriel annualisé, après 2,6% au trimestre précédent (soit 2,8% en glissement annuel contre 3,2% le trimestre précédent), en liaison avec le rebond de la consommation des ménages et de l'investissement des entreprises mais, également, sous l'effet de la progression des exportations. Dans la zone euro, les données disponibles restent celles relatives au troisième trimestre 2010, indiquant une croissance de 1,9% en glissement annuel, tirée principalement par la hausse de 3,9% du PIB allemand. Globalement, la plupart des pays avancés n'ont pas encore atteint les rythmes de croissance d'avant crise, à l'exception des Etats-Unis dont le PIB est revenu, à partir du quatrième trimestre 2010 au niveau observé en 2007. En effet, dans la zone euro, le PIB n'a pas encore atteint le niveau d'avant crise, en raison notamment de la faiblesse persistante de la demande intérieure, tandis qu'au Royaume Uni et au japon, le PIB au troisième trimestre 2010 reste inférieur de 4% et de 3,1% respectivement, au niveau enregistré avant le déclenchement de la crise. En ce qui concerne les indicateurs à haute fréquence dans les pays avancés, ils ont connu une tendance globale à la hausse en janvier 2011, après les évolutions mitigées observées en décembre 2010. Ainsi, aux Etats-Unis, l'ISM manufacturier a enregistré une hausse de 3,9% d'un mois à l'autre et de 4,1% en glissement annuel pour atteindre 60,8 points. L'indice de confiance du consommateur américain (du Conférence Board), quant à lui, est passé en un mois de 53,3 à 60,6 points, soit une progression de 7,3% en glissement annuel. Dans la zone euro, l'indice PMI manufacturier a atteint 57,3 points en janvier, en hausse de 0,4% d'un mois à l'autre et de 10,1% en glissement annuel. L'indice PMI composite a connu également une progression de 2,7% en janvier 2011 à 57 points et demeure en hausse de 6,1% en glissement annuel. Pour sa part, la production industrielle a augmenté de 0,8% en décembre dans la zone euro après 0,4% le mois précédent. Des taux de chômage élevés dans les pays avancés Sur le marché de l'emploi, en dépit des légères améliorations constatées dans certains pays en janvier, les indicateurs continuent de faire ressortir des taux de chômage élevés au niveau des pays avancés. Le taux de chômage s'est ainsi replié aux Etats-Unis de 0,4 point en janvier 2011 pour revenir à 9%, tandis qu'il est resté stable à 10% dans la zone euro, en décembre 2010. Concernant les principaux pays partenaires du Maroc, ce taux est resté inchangé en Italie, en Allemagne et en France à 8,6%, 6,6% et 9,7% respectivement, alors qu'en Espagne, le taux de chômage a enregistré une baisse, revenant à 20,2% après 20,4% le mois précédent. S'agissant des perspectives à court terme, bien que la reprise devrait se confirmer en 2011, de nombreuses incertitudes continuent d'entourer le rythme de croissance dans la plupart des pays développés, en liaison avec les niveaux de chômage élevés dans certains pays, la lenteur de reprise du crédit bancaire et les effets de la crise de la dette souveraine dans la zone euro dont l'ampleur s'est accentuée suite à l'accroissement des risques sur le Portugal et l'Espagne. Les conditions financières au niveau international ont connu un certain apaisement en janvier 2011, reflété notamment par le recul des tensions au niveau des marchés obligataires et monétaires. Sur les marchés de change, les données montrent un inversement du mouvement de dépréciation de l'euro vis-à-vis du dollar, tandis que les marchés boursiers ont été marqués par des tendances haussières des différents indices au cours du mois de janvier, avant de connaître des baisses importantes en fin de mois. Ainsi, les marchés obligataires de la zone euro ont globalement connu une accalmie en janvier 2011, à la faveur des émissions obligataires réussies effectuées par un certain nombre de pays périphériques de la zone euro et de la décision favorable de l'Euro group visant l'augmentation de l'assiette financière du Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF). En outre, après la Chine, le Japon a décidé d'acquérir des obligations européennes et ce, à hauteur de 20% du montant total des obligations qui seront émises par le FESF, soit 930 millions d'euros selon une première estimation d'ici la fin du mois de janvier. Les taux de rendement des obligations d'Etat à 10 ans des pays périphériques ont généralement poursuivi leur augmentation mais à des rythmes marqués que ceux observés durant les mois précédent, passant entre décembre 2010 et janvier 2011 de 6,3% à 6,8% pour l'Espagne, de 8,3% à 8,5% pour l'Irlande et de 4,5% à 4,6% pour l'Italie. De même, les taux souverains à 10 ans des obligations françaises et du Bund Allemand se sont légèrement accrus pour s'établir respectivement à 3,4% et 3,0% en janvier 2011 contre 3,3% et 2,9%, le mois précédent. Aux Etats-Unis, le taux de rendement des bons du Trésor à 10 ans s'est établi à 3,4% en janvier, alors qu'il était à 3,3% le mois précédent. Pour leur part, les marchés monétaires se sont relativement stabilisés, les principaux taux interbancaires étant restés inchangés entre décembre et janvier. Ainsi, le taux Libor dollar à 3 mois s'est maintenu à 0,3% et le spread Libor-OIS en dollar s'est légèrement apprécié passant de 12 points de base à 13,3 points, tandis que dans la zone euro, l'Euribor à 3 mois s'est stabilisé à 1% et le spread Libor-OIS euro est revenu de 30,5 points de base à 26,8 points. Sur les marchés boursiers, les principaux indices des économies avancées ont poursuivi leur progression en janvier 2011, marquant des hausses mensuelles moyennes allant d'un minimum de 0,5% pour le DAX à un maximum de 2,7% pour le Dow Jones. Ceux des économies émergentes ont enregistré une hausse de 2,5%, selon l'évolution du MSCI EM. Toutefois, au terme de la dernière semaine de janvier, plusieurs indices des marchés développés ont connu des baisses, notamment le FTSE de 1,4%, le NIKKEI de 1% et le CAC 40 de 0,7%. En janvier 2011, les marchés de change internationaux ont été essentiellement marqués par l'appréciation de l'euro vis-à-vis du dollar, contrairement à l'évolution du mois précédent. Outre l'impact retardé des mesures d'assouplissement quantitatif entreprises par la FED depuis novembre 2010, cette évolution s'explique essentiellement par le succès des émissions d'obligations par un certain nombre de pays périphériques de la zone euro. Ainsi, l'euro a atteint en janvier son plus haut niveau du mois à 1,37 dollar et s'est apprécié, en moyenne mensuelle, de 1% en janvier par rapport au mois précédent pour s'établir à 1,33 dollar pour un euro. Cette appréciation est encore plus nette, d'une fin de mois à l'autre, puisque un euro s'échangeait à 1,37 dollar à fin janvier, soit une hausse mensuelle de 2,4%. Parallèlement, la monnaie unique s'est stabilisée en moyenne vis-à-vis de la livre sterling à 0,8 euro la livre et du yen japonais à 110,1 yens pour un euro. De son côté, le taux de progression du crédit, en glissement annuel, a poursuivi sa hausse dans la zone euro et aux Etats-Unis où il a atteint 1,9% et 2,1%, respectivement en décembre. En variation mensuelle, le crédit a accusé une baisse de 0,1% dans la zone euro et de 0,5% aux Etats-Unis. Concernant les décisions de politique monétaire, les principales banques centrales des économies avancées ont maintenu le statu quo lors de leurs réunions de janvier 2011. Ainsi, la BCE et la Banque d'Angleterre ont gardé leurs taux directeurs inchangés à 1% et la FED a maintenu son taux directeur dans une fourchette de 0% à 0,25%. Cette dernière a également décidé de proroger jusqu'au mois de juin 2011, son programme d'assouplissement quantitatif d'un montant global de 600 milliards de dollars. Sur les marchés des matières premières, la tendance à la hausse des prix s'est poursuivie en janvier, tel que cela ressort de la hausse de l'indice de Dow Jones UBS (DJ-UBS) de 3,1% d'un mois à l'autre et de 26,4% en glissement annuel. Cette progression est imputable à l'appréciation à la fois des prix des produits énergétiques, des produits agricoles ainsi que des métaux de base, dont la hausse s'est établie respectivement à 2,8%, 4,7% et 3,9% en variation mensuelle, et à 4,6%, 52,9% et 19,4% en glissement annuel. En effet le prix du pétrole a atteint en moyenne 96,8 dollars le baril en janvier, soit une hausse de 5,8% en glissement mensuel et de 26,8% par rapport la même période de l'année précédente, en raison principalement de la baisse du dollar et de la vigueur de la demande. Concernant les produits agricoles, les principales variations concernent le prix du maïs qui a enregistré une hausse de 14,5%, en raison des contraintes de production causées par la Nina qui a sévi en Amérique du Sud. En outre, les prix du café, du blé et du coton se sont accrus de 5,9%, 4,7% et 3,5% d'un mois à l'autre, soutenus par la faiblesse de la production qui peine à satisfaire une demande de plus en plus forte. De même, les tensions sur l'offre ont affecté le marché des métaux de base, les prix du nickel, du zinc et du cuivre ayant enregistré des hausses respectives de 4,9%, 3,9% et 3,4% en glissement mensuel. S'agissant des prix du phosphate et dérivés, ils ont également connu une augmentation au mois de janvier. Le cours du phosphate brut s'est en effet apprécié de 10,7% d'un mois à l'autre et de 58,7% en glissement annuel, passant à 155 dollars la tonne. Quant aux fertilisants, bien que les prix du TSP et du DAP n'ait augmenté d'un mois à l'autre qu'à des rythmes inférieurs à 1% et que celui de l'UREA ait accusé une baisse de 2,3%, ces cours demeurent en forte hausse en glissement annuel, soit respectivement 60,3%, 39,3% et 32,8%. En décembre, l'inflation a connu une légère accélération dans la zone euro pour s'établir à 2,2% contre 1,9% le mois précédent, alors que l'inflation sous jacente est restée inchangée à 1,3% pour le sixième mois consécutif. La hausse provient essentiellement des prix des produits énergétiques et alimentaires dont la variation annuelle en décembre a atteint respectivement 2,8% et 6,9% contre 2,6% et 6,9% en novembre. Dans les principaux partenaires, l'inflation s'est établie à 2,9% en Espagne, 2,1% en Italie, 2% en France et 1,9% en Allemagne. Concernant les Etats-Unis, l'inflation s'est accélérée en décembre pour atteindre 1,5% contre 1,1% en novembre, tandis que dans les pays émergents l'inflation est ressortie globalement en hausse avec un rythme de 3% au Chili, 5,9% au Brésil et 7% en Indonésie. Elle a toutefois enregistré une légère baisse en Chine, revenant de 5,1% à 4,6%.