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L'institution législative marocaine fustige la position du Parlement espagnol Le Parlement recommande une révision globale des relations maroco-espagnoles aux niveaux politique, économique, sécuritaire, social et culturel
Le peuple marocain appelé à mobiliser l'ensemble de ses forces pour la défense des causes sacrées de la nation La Chambre des représentants a appelé, vendredi soir, le gouvernement à procéder à une réévaluation globale des relations maroco-espagnoles, estimant que la motion de la Chambre des députés espagnole, adoptée jeudi, entre dans le cadre de manœuvres oiseuses et complots visant le Royaume du Maroc. Dans un communiqué publié à l'issue d'une session plénière consacrée à l'examen de la position de la Chambre des députés espagnole relative à l'intégrité territoriale du Royaume, la Chambre des représentants «appelle instamment le gouvernement à procéder, dans les plus brefs délais, à une révision et à une réévaluation globale des relations maroco-espagnoles, et avec l'ensemble des institutions à tous les niveaux politique, économique, sécuritaire, social et culturel». Après examen du contenu de la motion, adoptée par la Chambre des députés espagnole, la Chambre des représentants relève que «cette motion est partiale et hostile à l'égard du Royaume du Maroc dans ses droits souverains et historiques légitimes sur ses provinces du Sud récupérées et s'oppose fondamentalement aux intérêts supérieurs de la nation marocaine, tout comme elle porte atteinte gravement à notre cause nationale et aux sentiments de l'ensemble des composantes du peuple marocain, tels qu'exprimés lors de la marche de Casablanca». Cette motion, ajoute le communiqué, «ne s'est pas contentée de demander au gouvernement espagnol de renforcer les relations avec le +polisario+ , mais est allée jusqu'à le considérer comme le représentant légitime des populations sahraouies. De la sorte, cette motion constitue un acte inacceptable aux plans juridique, politique et historique à l'endroit du peuple marocain, et une incitation à une orientation séparatiste dont les dangers ne peuvent être occultés sur la sécurité et la stabilité de la région». Elle représente ainsi «un acte de mépris inacceptable à l'endroit de l'ensemble des Sahraouis et de leurs représentants dans les différentes instances constitutionnelles élues, y compris le Parlement et les collectivités territoriales». «Cette motion fait, en outre, sienne les thèses des adversaires de manière aveugle et sans discernement, tant en ce qui concerne leurs allégations au sujet des droits de l'Homme et leurs tentatives d'instrumentaliser cette question pour entraver le processus politique et pervertir la mission de la «Minurso», que pour la présentation d'interprétations unilatérales basées sur de simples rumeurs tendancieuses qui font totalement fi des données objectives concernant le démantèlement du campement de Gdim Izik et des circonstances véritables ayant entouré les événements de Laâyoune, au sujet desquels des milieux politiques et des médias en Espagne ont tissé des affabulations, d'ailleurs démenties par les rapports de plusieurs Organisations des droits de l'Homme jouissant de crédibilité à l'échelle internationale». La Chambre des représentants relève également que «cette motion fait entièrement l'impasse sur les efforts déployés par le Maroc et son action inlassable pour trouver une solution de compromis à travers la proposition d'autonomie, et pêche par une contradiction flagrante en affirmant le soutien aux efforts onusiens pour trouver une solution d'une part, et en déclinant, en même temps, des lectures contredisant le libellé des résolutions du Conseil de sécurité et de l'assemblée générale de l'ONU, d'autre part». «Devant ces affabulations et ces interprétations inacceptables en bloc et dans le détail, la Chambre des représentants, en rappelant les efforts constructifs déployés par le Royaume du Maroc pour développer les relations de coopération et le partenariat entre les deux pays, conformément aux dispositions du Traité d'amitié et de bon voisinage de 1991, dans un climat de confiance et de respect réciproques», affirme que «cette position représente une orientation hostile à l'intégrité territoriale marocaine et traduit l'esprit d'animosité dont font preuve des milieux politiques espagnols au point que certains milieux médiatiques se sont évertués, au mépris des règles les plus élémentaires de l'éthique et des normes de la déontologie communément admises, à servir de supports à des campagnes de propagande hostiles, frisant «la morophobie» que l'on croyait relever d'un passé révolu». Il appartient donc à certains milieux espagnols, insiste le communiqué, de «se libérer des complexes du passé et de dépasser les séquelles du colonialisme espagnol au Maroc et ses actes condamnables dans le Nord et le Sud». La Chambre des représentants rejette, en outre, toute instrumentalisation ou surenchère, de quelque sorte que ce soit, sur la question de l'unité territoriale et de la souveraineté nationale globale «pour des considérations conjoncturelles entrant dans le cadre de pratiques politiciennes étriquées et à courte vue, pratiques qui foulent au pied les impératifs tenant aux relations de voisinage et aux intérêts communaux vitaux entre les peuples marocain et espagnol». En réitérant leur engagement envers les conventions et traités internationaux en matière des droits et des libertés, les représentants du peuple marocain «prennent note du déplacement de nombre d'organisations des droits de l'Homme et d'acteurs intéressés pour des visites de terrain dans les provinces du Sud, et de leur accomplissement des missions qui leur sont dévolues en toute liberté», et réaffirment que le droit d'accès à l'information «doit s'exercer aux fins de dévoiler la vérité et en éclairer l'opinion publique, et non pas s'articuler sur des positions préétablies et des préjugés hostiles au Royaume et à ses intérêts». La Chambre des représentants réitère à cette occasion, «l'attachement du peuple marocain à son unité territoriale et sa ferme détermination à la parachever la récupération des villes de Sebta et Mellilia et des Iles Jaâfarines occupées». Même son de cloche du côté de la Chambre des conseillers qui a appelé samedi le peuple marocain à mobiliser l'ensemble de ses forces pour la défense des causes sacrées de la nation, particulièrement l'unité territoriale du Royaume. Dans un communiqué adopté par la Chambre à la suite de la tenue d'une séance plénière consacrée à l'examen de la position du parlement espagnol concernant la question de l'intégrité territoriale du Maroc, la Chambre a appelé «le peuple marocain à mobiliser l'ensemble de ses forces vives derrière SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste, pour défendre les intérêts suprêmes et les causes sacrées de notre pays, particulièrement l'intégrité territoriale de la nation». Les conseillers ont également exhorté le gouvernement à «revoir et prendre toutes les mesures et moyens susceptibles de défendre les intérêts et l'intégrité territoriale du pays, de préserver ses acquis et de prémunir la totalité de ses choix stratégiques, notamment l'édification d'une société démocratique moderniste en tant que facteur de sécurité et de stabilité dans la rive sud de la Méditerranée». Ils ont aussi appelé le gouvernement à «prendre toutes les mesures visant à poursuivre le processus de développement de notre pays et à préserver les chantiers de réformes avec force et détermination, avec l'engagement aux principes du droit international et humanitaire, de la démocratie et de bon voisinage sous la conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste». D'autre part, les conseillers ont appelé le gouvernement à exhorter la communauté internationale à «ouvrir une enquête internationale sur les violations des droits de l'Homme dans les camps de Lahmada et le détournement des aides allouées, et appeler le Haut Commissariat aux réfugiés à recenser les détenus dans les camps de Tindouf et les identifier». Ils ont également appelé le gouvernement à procéder à la réévaluation de ses relations avec l'Espagne, endossant au parlement espagnol la responsabilité d'envenimer les relations entre les deux pays voisins. La Chambre des conseillers a, par la même occasion, condamné les allégations mensongères de certains médias espagnols qui ont été saisis en flagrant délit alors qu'ils ont publié des photos émanant de scènes à Gaza et à Casablanca, dans le dessein de semer le trouble dans les esprits à travers les campagnes mensongères des ennemis du Maroc et qui ont contribué à induire en erreur l'opinion publique internationale et à empoisonner les relations entre les deux pays voisins. La Chambre des conseillers a exhorté le gouvernement à prendre toutes les mesures nécessaires pour aller de l'avant dans le processus de recouvrement de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc et pour la récupération des villes de Sebta et de Melilia et des iles jaafarines occupées, appelant toutes les composantes du peuple marocain à faire preuve de prudence, de vigilance et d'unité, et de faire face rigoureusement à toutes les conspirations «misérables et bon marché» qui tentent de saper «l'unité et la stabilité de notre pays, et toucher à ses intérêts suprêmes». Pour ce qui est des visées de la position du Parlement espagnol concernant la question de l'intégrité territoriale du Royaume, la Chambre des conseillers a noté que cette position s'inscrit dans le contexte des conspirations bon marché et des complots odieux qui visent l'intégrité territoriale et nationale du Royaume du Maroc, d'autant plus qu'elle est fondée sur des bases fausses et sur des données falsifiées et fabriquées. Les conseillers ont souligné que la position du Parlement espagnol appelle à promouvoir le «séparatisme» en considérant le «polisario» comme étant le représentant légitime des habitants sahraouis, contribuant ainsi à porter atteinte à la sécurité et la stabilité et à la réalité d'ouverture, de démocratie et de liberté qui règnent dans les provinces du sud du Royaume. Ils ont souligné que la position du Parlement espagnol s'est alignée, de manière aveugle et agressive, derrière la thèse unilatérale ne tenant pas compte des données objectives fournies par le gouvernement marocain en toute transparence et responsabilité et des preuves objectives sur les événements du camp Gdim Izik, à Laâyoune, et qui ont fait l'objet de témoignages d'organisations nationales et internationales ayant une grande crédibilité. Cette position, ajoute-t-on, tente également de faire impliquer la «MINURSO» dans des agendas à objectifs connus, sans rapport avec les tâches qui lui sont confiées par les Nations Unies. Le Parlement espagnol, ajoute le communiqué, a ignoré la proposition d'autonomie présentée par le Royaume du Maroc et qui a été accueillie favorablement par la communauté internationale comme étant une proposition «sérieuse et crédible». Il ne tient pas compte également, poursuit la même source, du statut avancé du Maroc et du partenariat stratégique dans ses relations avec l'Union européenne, et de la série de réformes politiques et institutionnelles qui ont touché divers aspects de la vie publique, et des efforts en commun déployés pour faire face à l'immigration clandestine et pour lutter contre le terrorisme et le trafic de drogues et d'êtres humains, et des défis communs économiques, politiques, de la sécurité et de l'environnement. La Chambre des conseillers a souligné aussi que la position du Parlement espagnol a fermé les yeux sur l'injustice infligée aux détenus à Tindouf et sur le pillage des aides qui leur sont destinées, ainsi que sur l'empêchement du Haut-commissariat aux réfugiés de procéder à leur recensement, outre de passer sous silence l'enlèvement de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud et ses droits à la liberté d'expression et de mouvement.