La 13ème édition du festival "Gnaoua et des musiques du monde" d'Essaouira s'est ouverte jeudi soir avec des créations musicales mariant des rythmes marocains, africains et géorgiens en présence de plus de 15.000 spectateurs. Un concert d'ouverture, l'un des "temps forts de cette édition", a réuni en fusion des rythmes de la troupe du "Sukhishvili national ballet de Georgie", qui compte 10 danseurs, et les frères maâlems (grands maîtres gnaouis marocains) Mohammed et Saïd Kouyou. Le festival rend hommage chaque année aux troupes folkloriques des Gnaouas, ces descendants d'esclaves noirs dont la musique associe rituel africain et culte des saints de l'islam. La 13ème édition du festival se tient du 24 au 27 juin sous le signe de "l'innovation, de l'originalité et toujours la même authenticité". Le chanteur algérien Amazigh Kateb, fondateur du groupe de fusion "Gnawa Diffusion", sera la "vedette" d'une "résidence d'artistes" aux côtés de plusieurs musiciens gnaouis marocains, selon les organisateurs. La "résidence d'artistes" est une tradition du festival qui consiste à mettre en place des concerts mettant en scène des musiques et des arts d'horizons très différents. "Le festival d'Essaouira est un festival qui parle au coeur. Ce festival (créé) de l'émotion avant, pendant et après, pour les artistes comme pour le public", a déclaré à la presse André Azoulay, conseiller de SM le Roi et président de l'Association Essaouira-Mogador. Membre fondateur du "festival Gnaoua d'Essaouira", M. Azoulay ajoute que cette édition "permettra à une vingtaine de maâlems d'exprimer pleinement leur art (...) et d'aller vers le public en donnant le meilleur d'eux". Au programme de cette édition figurent notamment "48 concerts gratuits, 3 résidences d'artistes, 10 concerts fusions avec la participation globale de quelque 300 artistes". Plusieurs conférences sur la culture et l'art se dérouleront également lors de ce festival qui prévoit d'accueillir 400.000 spectateurs marocains et étrangers.