La police judiciaire de Rabat, assistée par la cellule de lutte contre la cybercriminalité de la Sûreté Nationale, a arrêté cette semaine des hackers qui ne sont autres que des responsables et un technicien d'une société spécialisée dans l'ingénierie informatique, la téléphonie et la conception, la réalisation et le conseil Internet. Selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale, les mis en cause avaient, fin mars 2010, piraté et détruit des données du site du ministère de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement. Le mobile de cette attaque est des plus singuliers : la vengeance. Selon la police, la société gérée par les hackers était liée à ce ministère par un contrat de maintenance informatique que celui-ci a décidé de rompre. Cet antécédent n'est pas courant et relève non seulement de la délinquance dans sa forme impulsive primaire mais aussi d'un manque de professionnalisme flagrant pour des spécialistes en ingénierie informatique... et qui se font prendre aussi rapidement. Combien de sites Internet, notamment gouvernementaux, ont été attaqué sans que l'on puisse identifier les assaillants. Rien que ce mois-ci, plus de 3.000 sites ont été hackés mais dans le cadre d'une opération qui, selon toute vraisemblance, est bien organisée (lire ci-contre). Les cyberattaques, faut-il le rappeler, peuvent être dirigées aussi bien de l'extérieur que de l'intérieur du pays. Et les hackers chevronnés donnent beaucoup de fils à retordre aux cyberpoliciers du monde entier. C'est notamment le cas, ici et maintenant, pour un certain Mhido55 qui trouve un malin plaisir à multiplier ses « exploits ».