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Conjoncture économique Un taux de croissance de 7,8% au 4ème trimestre 2009
Les conditions climatiques bénéfiques à l'installation des cultures de printemps
L'économie nationale a enregistré au quatrième trimestre 2009 une croissance de 7,8%, attribuable à une progression de 26,9% de la valeur ajoutée agricole et une nette amélioration de la croissance non agricole, qui a atteint 5,1% contre 1,9% un trimestre auparavant. C'est ce qui ressort de la revue mensuelle de Bank Al-Maghrib relative à la conjoncture économique, monétaire et financière datée du mois d'avril. La reprise observée au niveau des activités non agricoles, attribuable en partie à un effet de base lié au net recul de leur croissance au quatrième trimestre 2008, a concerné toutes les branches, mais a été plus marquée pour l'industrie extractive et de transformation, dont les rythmes de croissance se sont situés à 24,7% et 3,8% respectivement, ajoute la même source. Le secteur du bâtiment et travaux publics a, quant à lui, progressé de 6,1% contre une baisse de 0,1% un trimestre auparavant. De même, la valeur ajoutée de l'activité touristique, du commerce et du transport, ont connu une amélioration notable comparativement au début de l'année. Concernant les évolutions sectorielles du début 2010, le retard des précipitations qui a marqué le début de la campagne agricole actuelle s'est traduit par une baisse de 8,2% de la superficie emblavée en céréales d'automne, qui s'est établie à près de 4,8 millions d'hectares. Ensuite, le retour des précipitations a été caractérisé par une abondance et une concentration dans le temps qui a négativement impacté le développement de l'état végétatif, notamment au niveau de la région du Gharb. Toutefois, ces conditions climatiques ont porté les réserves des barrages à usage agricole à 12,7 milliards de mètres cubes et leurs taux de remplissage à 95% et ont été bénéfiques à l'installation des cultures de printemps. Sur le plan de l'utilisation des intrants, les ventes des semences certifiées et des engrais ont progressé successivement de 59% et 10% pour atteindre 1,63 million de tonnes à fin mars. Le suivi de campagne par télédétection montre une nette amélioration de l'état des cultures durant le mois de mars, mais ces dernières demeurent en recul par rapport à la campagne précédente, notamment dans les régions de l'oriental et du Gharb qui ont connu une dégradation de leur couvert végétal. Au niveau de la commercialisation de la production, toujours selon la même source, les volumes collectés de céréales se sont chiffrés, à fin mars, à 25,3 millions de quintaux, en augmentation de 101% par rapport à la même période de l'année précédente. Parallèlement, les exportations des agrumes et des primeurs ont atteint 400 et 453 mille tonnes, en baisse respectivement de 4% et de 15% par rapport à la campagne précédente. En revanche, celles des petits fruits ont connu une hausse de 9%. S'agissant de l'activité du secteur secondaire, les résultats de l'enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib dans l'industrie relatifs au mois de mars révèlent une hausse de la production d'un mois à l'autre dans l'ensemble des branches, à l'exception des industries du textile et du cuir qui a connu une stabilité. Parallèlement, le taux d'utilisation des capacités de production s'est élevé à 71%, revenant ainsi à son niveau moyen depuis janvier 2007. Hors raffinage, ce taux s'est situé à 69%. Quant au niveau actuel des commandes, il est jugé légèrement supérieur à la normale pour la première fois depuis septembre 2008. Les stocks des produits finis sont également estimés supérieurs à leur niveau habituel. Les perspectives d'évolution de l'activité manufacturière pour les trois prochains mois sont favorables dans l'ensemble des branches, les professionnels ayant anticipé une hausse des ventes locales et étrangères, en liaison notamment avec les signes de reprise relevés chez nos principaux partenaires commerciaux. La demande d'électricité a marqué une hausse de 3,4% en janvier 2010, sous l'effet de la progression de 1,7% et de 10,8% respectivement des ventes de l'électricité en haute et moyenne tension, destinées aux secteurs productifs, et de celle en basse tension à usage principalement domestique. L'activité du secteur de raffinage a poursuivi son dynamisme observé depuis quatre mois. En effet, la production a progressé de 28% à fin février par rapport à la même période de l'année précédente et les ventes des produits raffinés ont augmenté de 7,8%. La production des industries extractives, tirée par la forte expansion de la production marchande du phosphate en janvier, s'est nettement améliorée au début de l'année 2010. L'activité de transformation a affiché le même dynamisme, la production des engrais phosphatés et d'acide phosphorique ayant atteint 270 et 262 milles tonnes, en progression respectivement de 297% et de 788% en une année. Par ailleurs, le chiffre d'affaires à l'export du groupe OCP s'est établi à 3,6 milliards de dirhams à fin février, en hausse de 88% suite à la hausse des volumes des exportations de phosphate brut, des engrais naturels et de l'acide phosphorique qui ont plus que compensé la baisse des cours internationaux. L'activité touristique s'est également redressée selon les données arrêtées à fin février 2010, confirmant le retournement de la tendance baissière ayant caractérisé les principaux indicateurs de ce secteur en 2009. Ainsi, le flux touristique et les nuitées déclarées par les unités classées ont progressé respectivement de 14% et de 7% par rapport à la même période de l'année dernière, tandis que le taux d'occupation a stagné à 36%. Parallèlement, les recettes de voyages se sont élevées à 6,5 milliards de dirhams, en hausse de 10,5%. S'agissant du marché de l'emploi, poursuit Bank Al-Maghrib, les statistiques relatives au quatrième trimestre 2009 font ressortir un recul du taux de chômage par rapport à la même période de l'année 2008. En effet, le taux de chômage national s'est établi à 9% contre 9,5% un an auparavant. Cette évolution résulte de la diminution aussi bien du taux de chômage urbain de 0,8 point de pourcentage que de celui du milieu rural de 0,1 point de pourcentage. Au cours du premier trimestre 2010, les résultats de l'enquête de conjoncture dans l'industrie menée par la Banque montrent une hausse à la fois des effectifs employés et du niveau des salaires.