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Sit-in de bénéficiaires de logements Chaâbi Lil Iskane à Bernoussi On leur avait promis de leur remettre leur logement un an et demi plus tard, cela fait trois ans qu'ils attendent et le chantier est arrêté
Un sit-in a été observé le jeudi 18 mars à partir de dix heures du matin par une foule de personnes devant le siège social de Chaabi Lil Iskane, 239, boulevard Mohammed V, Casablanca. D'après des informations recueillies sur place, il s'agit de personnes qui, pour avoir un logement, ont versé soit des avances jusqu'à 30% du total du logement soit payé cash pour bénéficier d'un appartement. «Les versements ont été effectués en 2007 et on nous a promis de nous remettre les appartements dans un délai d'une année et demie, mais voilà que trois années sont passées et pas d'appartement» déclarent des bénéficiaires qui présentent un «reçu de réservation» avec versement d'avance de 70 mille dirhams pour un appartement au prix global de 200 mille dirhams, appartement situé aux résidences Al Arz complexe Al Fajr de Chaabi Lil Iskane, Bernoussi, Casablanca. Les personnes en sit-in affirment qu'elles ont contracté des crédits, ont des traites à verser mensuellement et continuent à payer le loyer alors qu'elles espéraient pouvoir bénéficier de leur logement pour arrêter les frais supplémentaires. Beaucoup souffrent d'une crise financière à cause de ce délai prolongé à n'en plus finir. «Pourquoi les délais de ce projet qui compte 2600 appartements n'ont pas été respectés alors que les familles ont réglé ce qu'on leur a demandé ?» se demande une femme parmi les bénéficiaires des appartements. Un autre bénéficiaire raconte que les appartements sont déjà désignés à leurs propriétaires par numéro: «De loin, dans les environ des résidences Azhar de Bernoussi, le projet Al Fajr parait terminé mais quand on pénètre à l'intérieur on constate que c'est un chantier abandonné ! Pour mon appartement par exemple comme pour d'autres, la finition manque, il n'y a pas de portes ni de fenêtres et il n'y a pas de travailleurs sur le chantier, le chantier est complètement abandonné». Les citoyens protestataires racontent que parmi les explications données par les responsables du projet, ce dernier serait suspendu pour des raisons de raccordement électrique après que le projet est passé de l'ONE à Lydec. Mais des doutes sont formulés sur les vraies raisons. Les protestataires ont rédigé une pétition avec de nombreuses signatures. «Grâce à cette pétition, nous essayons de rassembler tous les bénéficiaires dont beaucoup vivent des situations financières désastreuses» soutient un bénéficiaire présent lors du sit-in.