Les Français ont commencé à voter dimanche matin pour le premier tour d'élections régionales qui devraient se traduire par un vote sanction contre le président Nicolas Sarkozy, à mi-parcours de son mandat. Les bureaux de vote ont ouvert à 08H00 (07H00 GMT) pour permettre à 44,2 millions d'électeurs de désigner les conseillers qui composeront les assemblées des 26 régions françaises (outre-mer compris). Les derniers bureaux fermeront à 20H00 (19H00 GMT), heure à laquelle les chaînes de télévision publieront des estimations d'instituts de sondage, en général extrêmement proches des résultats finaux. Avant le vote, la presse et les instituts de sondage prédisaient une cuisante défaite pour le parti présidentiel UMP (droite), qui devrait être largement devancé par les listes de gauche et écologistes. L'UMP, le parti de Nicolas Sarkozy, était donné autour de 30%, de même que le parti socialiste (PS), principal parti d'opposition. Mais ce dernier devrait bénéficier d'alliances avec les autres partis de gauche, écologistes en tête, en vue du second tour qui aura lieu dimanche prochain, 21 mars. Les listes Europe-Ecologie pouvaient espérer des scores compris entre 12 et 15%, selon les sondages. Aux isoloirs, ce n'est pas la cohue Côté isoloirs, les principaux leaders devraient accomplir leur devoir électoral dans la matinée. Le Premier ministre, François Fillon, ira voter à Solesmes (Sarthe) vers 11h, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, à la même heure à Lille, dont elle est maire. C'est à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) que Jean-Marie Le Pen ira déposer son bulletin, même si le président du Front national est candidat en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ces élections régionales se déroulent dans un contexte marqué par la forte impopularité de Nicolas Sarkozy, qui a insisté sur la dimension locale, et non nationale, du vote. Les sondeurs ont prédit une faible participation. L'élection se joue en deux tours, au scrutin de listes. Pour concourir au second tour, il faudra avoir recueilli 10% des suffrages dimanche. Les listes qui auront obtenu entre 5 et 10% pourront fusionner avec une liste présente le 21 mars. Le PS et Europe Ecologie, annoncé comme la troisième force politique au niveau national, auront donc jusqu'à mardi pour négocier leurs listes communes. Ce jour-là à 18h, les listes du deuxième tour devront être déposées en préfecture. En revanche, l'UMP, qui a fait l'union dès le premier tour avec le Nouveau centre (NC), le MPF et CPNT, devraient déposer les mêmes listes qu'au premier tour. Huit membres du gouvernement Fillon (dont un NC) briguent une présidence de région et douze autres figurent sur une liste. A l'issue du second tour, la répartition des sièges au sein des assemblées régionales se fera à la proportionnelle, avec une prime de 25% pour la liste arrivée en tête. En ce qui concerne l'Assemblée de Corse, le mode de scrutin est un peu différent: la liste arrivée en tête obtient 9 sièges et il faut 7% au premier tour pour se maintenir au second. A l'heure où les bureaux ouvraient en métropole, on votait déjà depuis trois heures à La Réunion en raison du décalage horaire. Dans les trois autres régions d'outre-mer (Guadeloupe, Martinique, Guyane), le vote devait démarrer à la mi-journée, heure de Paris.