Faire des médias nationaux un outil crédible et influent, catalyseur d'une dynamique sociale qui génère le développement sans écart au respect du «commun partagé» par les composantes de la nation. Voilà, en termes concis, le but stratégique du débat national «Media et société», autour duquel les représentants des groupes parlementaires initiateurs réunissent, pour la deuxième semaine consécutive, les acteurs politiques, professionnels, des droits de l'Homme et sociaux, partageant le même souci de redressement et le même idéal de conciliation. Ce débat, innovateur par sa méthodologie, n'est pas le premier du genre. Il émane, en effet, d'une volonté d'élucider un champs miné d'imbroglios et où les équilibres qui doivent régir liberté d'expression et éthique responsable ont été altérés. L'instance qui encadre ce débat national, crucial et survenant à un moment opportun, se prononce, par la voix de son coordinateur, M. Jamal Eddine Naji, pour une alternative consensuelle pour sortir le champ médiatique national du marasme où il semble végéter actuellement. Et qui dit consensus dit inévitablement compromis. A ce propos, la voie est sans doute en cours d'être balisée puisque déjà l'instance affirme avoir décelé d'importants «recoupements» dans les différentes perceptions et alternatives avancées par les intervenants au cours de précédentes séances d'auditions. Ainsi, jugeant que les conditions sont mûres pour un débat authentique et profond, au sujet des médias dans leur relation avec la société, l'Instance préconise une approche globale pour la modernisation du champ médiatique. Il est donc question de promotion et de l'entreprise de presse et de la liberté d'expression via un développement de l'arsenal juridique afférant. Des efforts seront également consentis qui visent l'organisation de l'accès à la profession de journaliste et l'exhortation au respect de la déontologie et de l'éthique professionnelle. Il est à souligner qu'une ambiance plutôt optimiste règne sur ce chantier incontournable pour la consolidation de la démocratie dans notre pays. On y parle même de démocratie participative. Pour rappel, l'instance est composée des présidents du Groupe lstiqlalien pour l'unité et l'égalitarisme, du Groupe socialiste, du Groupe de l'Authenticité et Modernité, du Groupe de l'Alliance des forces démocratiques et progressistes, du Groupe de la Mouvance populaire, du Groupe du Rassemblement national des indépendants, du Groupe de la Justice et Développement et du Groupe Constitutionnel, ainsi que du ministère de la communication, du Syndicat National de la Presse marocaine et de la Fédération marocaine des Editeurs de Journaux.