L'entraîneur de l'Inter José Mourinho, coupable notamment d'avoir insulté l'arbitre et ses assistants lors du match de championnat contre la Sampdoria (0-0) samedi, a été suspendu pour trois matches par le juge sportif lundi. Il est reproché au Portugais d'avoir "contesté à plusieurs reprises l'arbitrage de manière grossière, notamment en mimant des +menottes+ avec les poignets croisés en direction du public et des caméras", puis, "à la mi-temps, d'avoir insulté l'arbitre et ses assistants dans le souterrain menant aux vestiaires". Mourinho, qui est demeuré silencieux au terme de la rencontre, comme l'ensemble de son équipe, a également écopé d'une amende de 40.000 euros. Si ce n'est pas la première fois que l'ex-entraîneur du FC Porto et Chelsea est suspendu en Italie, jamais la sanction n'était allée au-delà d'un seul match.Cette saison, le technicien avait déjà dû payer une amende de 18.000 euros à la suite du derby face à l'AC Milan fin janvier. Malgré la victoire 2 à 0, il avait ensuite mis en doute l'honnêteté de l'arbitrage, assurant: "Tout a été fait pour ne pas faire gagner l'Inter". Match houleux La rencontre contre la "Samp" a été particulièrement tendue puisque l'Inter a dû jouer une bonne partie du match à neuf contre onze suite aux exclusions des deux défenseurs centraux Walter Samuel (carton rouge direct, 31) et Ivan Cordoba (deux avertissements, 38). Signe supplémentaire que le match a été houleux, les milieux nerazzurri Sulley Muntari et Esteban Cambiasso ont eux écopé de deux matches de suspension. Le premier parce qu'il a insulté des officiels, le second car il a "tenté de donner un coup de poing à un joueur de la Sampdoria" au moment où les joueurs regagnaient les vestiaires à la pause. Enfin Samuel et Cordoba, les deux exclus, ont été automatiquement suspendus un match. En soirée, le club a annoncé qu'il faisait appel des suspensions de Mourinho, Muntari et Cambiasso. "On ne s'attendait pas à prendre un tel coup de massue", a réagi Massimo Moratti, le président du club, tandis que le porte-parole de Mourinho, Eladio Parames, a assuré que le geste des menottes avait été "mal interprété". "Cela n'avait rien à voir avec l'arbitre, a-t-il expliqué. Cela voulait dire: +Vous pouvez également m'emmener dehors et m'arrêter, mais mon équipe est tellement forte qu'elle gagnera de toute façon, même si elle joue à neuf". Ces sanctions n'arrangent pas les affaires de la quadruple championne en titre et actuelle leader de Serie A puisque lors de la prochaine journée, dimanche sur la pelouse de l'Udinese, elle devra composer sa défense centrale avec un seul spécialiste du poste disponible, le Brésilien Lucio. En effet, aux suspensions de Samuel et Cordoba s'ajoutent les blessures de Marco Materazzi et Cristian Chivu. Mercredi, l'Inter affronte Chelsea, leader du championnat d'Angleterre, en 8e de finale aller de la Ligue des Champions à San Siro.