L'entraîneur de l'Inter Milan, Jose Mourinho, qui aurait été menacé par des extrémistes à cause de ses propos sur le ramadan, a reçu le soutien du dignitaire musulman qui l'avait critiqué dans un premier temps pour des propos sur le ramadan. «Nous condamnons solennellement les menaces à l'encontre de (...) Jose Mourinho, à qui nous souhaitons exprimer notre solidarité», a déclaré Mohamed Nour Dachan, président de l'Union des communautés et organisations islamiques d'Italie (UCOII). La semaine dernière, Mourinho avait expliqué que le jeûne du ramadan ne permettait pas à un de ses joueurs, le Ghanéen Sulley Muntari, d'être au mieux de sa forme physique pendant les matches. M. Dachan avait répliqué que le jeûne donnait aux sportifs musulmans une plus grande stabilité psychologique et un plus grand calme, de nature à améliorer leurs performances. Depuis, selon le tabloïd anglais Daily Star, Mourinho serait l'objet de la vindicte d'extrémistes sur des forums islamistes. Un homme politique, Claudio D'Amico, membre de la Ligue du Nord, a en revanche vivement réagi aux propos de M. Dachan: «Ce qu'a dit Mourinho n'est insultant pour personne, et surtout pas pour la religion musulmane, c'est une banale observation.» «Il semble que Dachan oublie que la liberté de penser et d'expression est un pilier fondamental de notre démocratie», a-t-il ajouté. Quant au principal intéressé, il a accusé les médias d'avoir déformé ses propos. “Si quelqu'un de la communauté musulmane m'en veut, c'est de votre faute”, a reproché Mourinho aux journalistes, rappelant qu'il “acceptait” les choix de Muntari, qui étaient “une question de foi et de religion”.