« L'Histoire glorieuse des titres et exploits parachevés par des talents d'excellence, la mémoire populaire thésaurise un imaginaire fertile en espérances pour un futur à succès où la mise à niveau serait susceptible d'effacer la « Nakba » du football national… ». Ainsi s'exprime Saâd Akesbi – cousin du légendaire Hassan Akesbi de l'inoubliable stade de Reims des Kopa, Piantoni, Golonna, etc. Dans un message-constat sur les dérives d'un football-dégradé, Saâd énumère les coups portés au sport le plus populaire du Maroc et qui accapare les sentiments des passionnés mais aussi de toute une population attachée de Tanger à Lagouira aux couleurs nationales dès qu'il s'agit des Lions de l'Atlas. Sans vouloir attenter à qui que ce soit, l'ex-président du MAS observe un temps de réflexion pour tirer la leçon des fautes de gestion qui ont émaillé la marche de notre football. Pêle-mêle, y passent candidatures du Maroc à l'organisation du Mondial, état des infrastructures, qualification des cadres techniques et dirigeants, gestion des finances, et autres défectuosités qui vont à l'encontre de la Lettre Royale adressée aux Assises Nationales sur le sport marocain. Plusieurs thérapies sont recommandées par Saâd Akesbi, dont : - Démocratisation des assemblées générales - Une fédération aux membres professionnels totalement dédiés à cette responsabilité - Prérogatives accrues aux ligues et sélections régionales - Adaptation des cours scolaires aux entraînements des jeunes - Indépendance du corps arbitral - Encouragement à l'implication des sociétés pour l'investissement dans le sport - Affectation d'espaces communaux aux centres de formation - Instauration de conseils techniques consultatifs formés de potentialités sportives aux carrières avérées, et de conseils des sages. Au plan des compétitions, Saâd préconise, outre une division professionnelle, 3 divisions amateurs, et… des championnats de quartiers pour avoir une base aussi élargie possible d'éclosion des talents. Le message suggestif appelle enfin à exonérer les ligues de divers redevances pénalisantes et les doter de moyens incitatifs (autocars, directeurs administratifs à plein temps à la charge de la FRMF, etc). Mais le plus frappant dans cette « sortie médiatique » c'est que son auteur ne joue pas au « Berrah », ou au »Deqqaq » saisonnier. Saâd Akesbi donne – aussi – l'exemple ! Evincé de la présidence du MAS – non pas par Benouhoud – mais dans des circonstances abracadabrantes où la démocratie a fait fausse couche, ce gérant de station d'essence n'a pas cessé de … carburer à pleins gaz ! De simple gestionnaire de club, Saâd Akesbi a passé la 5ème vitesse en puisant dans la « Bio-énergie » qui coule dans ses veines de formateur. Avant l'avènement de Rachid Ouali Alami et de ses prérogatives d'interlocuteur des communes, Akesbi a réussi à convaincre un Hamid Chabat himself de contracter une convention où la mairie de Fès cède un espace de 2 hectares pour une durée de 30 ans renouvelable ! Et « L'Académie Akesbi de Football » de venir au monde dans le ciel de la capitale spirituelle ! La première du genre du Royaume du Maroc, cette « Star Academy » du ballon rond brille par un agencement exemplaire. Adossée à l'autre star du sport fassi – «Heny Leconte Tennis Academy » - le dernier-bébé de Saâd, qui est en plein chantier, se compose d'un terrain de football aux normes standard, de mini-terrains de practice, d'une salle couverte omnisports, d'une piscine, sauna, magasin d'articles de sports, etc, etc, et d'un restaurant panoramique qui jouit d'une superbe vue du Mont Tghat, le tout localisé au cœur de la zone « non-edificandi » du district « Merja ». Grâce à cette « une-deux » Akesbi-Chabat c'est un modèle rarissime que ces deux bâtisseurs donnent en exemple aux responsables sportifs et municipaux du Royaume. Déjà Saâd a pris contact avec les futurs directeur et staff techniques et administratif (dont des experts étrangers) pour préparer le démarrage de l'Académie. Malgré les pluies diluviennes qui se sont abattues sur le plateau du Saïss, les travaux suivent leur cours dans cette petite merveille sportive qui – hasard du destin – avoisine l'Oued… Al Jawaher ! Pour une revanche sur le destin, Saâd Akesbi est largement quitte avec cet espace oxygéné qui le ressuscite d'un passé abondamment pollué !