Le nombre de personnes en sous-emploi a augmenté de 60.000, atteignant ainsi 1.066.000. Le taux de chômage a atteint 13,6% au troisième trimestre 2024, ressort-il de la récente note d'information du Haut-Commissariat au Plan (HCP) relative à la situation du marché du travail. Dans une septième année marquée par la sécheresse, le secteur agricole continue de subir à coup de massue les effets des aléas climatiques, surtout les emplois qui continuent leur chute libre. En témoigne la dernière note d'information du Haut-Commissariat au Plan, qui fait état d'une perte de 17.000 postes en milieu rural lors du troisième trimestre de l'année courante. De ce fait, le taux de chômage est passé de 13,5% à 13,6% au niveau national, en stagnant à 17% en milieu urbain et passant de 7% à 7,4 en milieu rural. Plus précisément, le nombre de chômeurs a augmenté de 58.000 personnes entre le troisième trimestre de l'année 2023 et celui de 2024, passant de 1.625.000 à 1.683.000 chômeurs, dont 42.000 en milieu urbain et 16.000 en milieu rural. Selon le HCP, les hausses du taux de chômage sont enregistrées parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (+ 1,3 point), passant de 38,2% à 39,5%, parmi les personnes âgées de 45 ans et plus (+0,4 point), de 3,7% à 4,1% et parmi les femmes (+1 point), de 19,8% à 20,8%. Selon le type de diplôme, à l'exception des titulaires de diplômes de techniciens et de cadres moyens, ayant connu une hausse du taux de chômage de 2,3 points, et de l'enseignement secondaire qualifiant (+0,5 point), les autres catégories des diplômés ont vu leur taux de chômage baisser. La baisse la plus importante a été observée parmi les diplômés de l'enseignement supérieur (-1,6 point), de 26,5% à 24,9%, relève le HCP.
Augmentation du sous-emploi S'agissant du volume des actifs occupés en situation de sous-emploi, il a augmenté de 60.000 personnes, entre le troisième trimestre de 2023 et la même période de 2024, passant de 1.005.000 à 1.066.000 personnes au niveau national, de 523.000 à 590.000 personnes en milieu urbain et de 482.000 à 476.000 en milieu rural. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 9,6% à 10% au niveau national, de 8,1% à 8,8% en milieu urbain, tandis qu'il est resté stable à 12% en milieu rural. Pour ce qui est du volume de la population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d'heures travaillées, il est passé de 501.000 à 584.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant est passé de 4,8% à 5,5%. La population active occupée en situation de sous-emploi lié à l'insuffisance du revenu ou à l'inadéquation entre la formation et l'emploi exercé est passée de 505.000 à 482.000 personnes au niveau national. Le taux correspondant a baissé de 4,8% à 4,5%. Par secteur d'activité, le secteur des BTP est le plus touché par le sous-emploi, enregistrant une importante hausse avec +1 point (de 18,9% à 19,9%), suivi par le secteur de l'agriculture, forêt et pêche avec 0,7 point (de 11,2% à 11,9%).
Les taux de chômage par région La dernière note du HCP indique que cinq régions abritent 72,4% de l'ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 22,3% d'actifs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,7%), de Marrakech-Safi (12,9%), de FèsMeknès (11,9%) et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (11,6%). Quatre régions ont enregistré des taux d'activité supérieurs à la moyenne nationale (43,6%). Il s'agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (47,6%), de Casablanca-Settat (45,7%), du Sud (45,4%) et de Marrakech-Safi (43,7%). En revanche, les taux les plus bas sont enregistrés dans les régions de Drâa-Tafilalet (38,7%), de Béni Mellal-Khénifra (39,6%), de l'Oriental (40,2%) et de SoussMassa (41,7%), selon la même note. Par ailleurs, six régions concentrent plus de trois quarts de chômeurs (78,1%) au niveau national. La région de Casablanca-Settat vient en première position avec 24,9%, suivie de Fès-Meknès (13,3%), de Rabat-Salé-Kénitra (11,9%), de l'Oriental (10,2%) et de Marrakech-Safi (9,4%) et de TangerTétouan-Al Hoceima (8,4%). Selon la note, les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés dans les régions du Sud (24,3%), de l'Oriental (21,4%), de Casablanca-Settat (15,3%) et de FèsMeknès (15,2%). En revanche, les régions de Marrakech-Safi et de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma affichent les taux les plus bas, avec 9,9%.