Porté cette année à la tête du Conseil des droits de l'Homme (CDH), le Maroc récolte les fruits de ses progrès dans divers domaines, de son image de marque et de sa crédibilité à l'international, a affirmé le militant sahraoui des droits de l'Homme, Shaibata Mrabih Rabou. "L'ouverture d'une trentaine de représentations consulaires dans les provinces du sud est une illustration éloquente de la dynamique vertueuse de développement dans la région. Le monde entier en est témoin", a souligné M. Shaibata, président du Centre du Sahara pour les études et la recherche sur le développement et les droits de l'Homme. Dans une déclaration à la MAP en marge de sa participation à la 57e session du CDH de l'ONU, ce militant associatif a souligné le positionnement du Sahara marocain comme trait d'union entre le Nord et le Sud et comme facteur de prospérité et de complémentarité entre les pays africains. "C'est sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI que les provinces sahariennes ont été érigées en socle solide pour l'intégration de l'espace afro-atlantique et du Sahel, à travers des mégaprojets à l'instar de l'Initiative Atlantique et du projet de gazoduc Maroc-Nigeria", a-t-il expliqué. Abordant l'action des acteurs de la société civile sahraouis dans le cadre de l'organe des droits de l'Homme de l'ONU, M. Shaibata a insisté sur l'importance d'attirer l'attention sur les exactions commises en toute impunité à l'encontre des populations des camps de Tindouf, devenus une véritable prison à ciel ouvert sur le sol algérien. Les souffrances dont font les frais des générations entières de sahraouis, en premier lieu les jeunes et les enfants, "rendent nécessaire une attention toute particulière" de la part de cette institution onusienne, a-t-il poursuivi. Selon M. Shaibata, les camps de Tindouf sont une zone de non-droit où les libertés de mouvement et de circulation sont systématiquement bafouées, comme en témoigne l'assassinat brutal de ceux qui tentent de quitter cette région assiégée. Le moment est venu aujourd'hui pour mettre un terme au drame qu'endurent des milliers de personnes séquestrées, en flagrante violation des droits de l'Homme universellement reconnus, a-t-il conclu. Lors du débat général sur le rapport annuel du Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, plusieurs ONG ont lancé un appel à la communauté internationale pour faire pression sur l'Algérie en tant que pays hôte afin que soient garantis les droits fondamentaux des populations séquestrées. Elles ont à cet égard dénoncé les disparitions forcées dans les camps de Tindouf, affirmant que les séparatistes ont recours aux disparitions et à d'autres abus dans l'objectif de réduire au silence et d'intimider la population. Le rapport annuel sur la situation des droits de l'Homme dans le monde a fait l'objet d'un débat général durant la 57e session du CDH qui se tient jusqu'au 11 octobre sous la présidence de l'ambassadeur Omar Zniber, représentant permanent du Maroc auprès de l'Office des Nations-Unies à Genève.