Des talibans ont lancé une série d'attaques lundi en plein coeur de Kaboul, entraînant des affrontements avec les forces de l'ordre. Un kamikaze s'est fait notamment fait exploser. Un porte-parole du mouvement a précisé qu'une vingtaine d'insurgés armés étaient entrés dans la capitale. Les assaillants ont visé les ministères de la Défense et de la Justice, ainsi que l'hôtel de luxe Serena, fréquenté par les occidentaux. La police a bouclé le centre-ville, alors que des tirs de mitraillette résonnaient dans la capitale. Les combats ont continué pendant des heures et un centre commercial était en flammes. Selon l'OTAN, au moins deux insurgés ont été tués par les soldats afghans. Le ministère de la Santé a fait état d'au moins neuf blessés. Les talibans ont affirmé que des militaires afghans avaient été tués, une information difficile à confirmer dans l'immédiat. Dans un communiqué diffusé sur Internet, les talibans disent que les insurgés sont entrés dans la ville pour viser le palais présidentiel, la banque centrale, le ministère des Mines et de l'Industrie, ainsi que l'hôtel Serena. Leur porte-parole, Zabiullah Mujahid, a déclaré à l'Associated Press que 20 militants armés, dont certains avec des gilets bourrés d'explosifs, étaient entrés dans Kaboul pour attaquer des édifices publics. Le vice-gouverneur de la banque centrale, Mohib Safi, a raconté que des employés avaient entendu une forte explosion, suivie de tirs. Ils étaient en sécurité à l'intérieur et aucun militant n'a pénétré dans l'immeuble, a-t-il ajouté. Selon un journaliste de l'Associated Press, les forces de l'ordre ont encerclé la zone. L'OTAN a confirmé que la déflagration s'était produite près de la banque centrale. Elle a ajouté que les forces de la coalition travaillaient avec les troupes afghanes pour sécuriser la zone. Des hélicoptères survolaient la ville, alors qu'une voiture a explosé entre un centre commercial et le ministère de l'Education. Un groupe d'insurgés a pénétré dans le centre commercial après avoir jeté des grenades à l'intérieur pour effrayer les badauds, a-t-on appris auprès du porte-parole du ministère de l'Intérieur, Zemari Bashary. "La zone est encerclée par les forces de l'ordre". Cette nouvelle attaque démontre la capacité des insurgés à pénétrer dans une ville pourtant placée sous haute sécurité, notamment près du palais présidentiel et des ministères. Les militants sont de plus en plus audacieux dans leurs actions. Cette vague d'attaques s'est produite alors que les membres du cabinet devaient prêter serment, malgré le rejet par le Parlement de plusieurs ministres retenus par Hamid Karzaï. Son porte-parole, Wahid Omar, a précisé que le président annoncerait des ministres par intérim pour les portefeuilles vacants.