L'assemblée générale de l'IRT, prévue dans un grand hôtel de la corniche, n'a pas eu lieu pour des raisons qui sont loin de la transparence. Mystère et rien que le mystère, voici ce qui règne dans un club qui n'a que deux voies pour se restructurer et consolider une vraie base : la deuxième division puis la catégorie des amateurs.
Il est sûr que l'IRT suivra l'exemple du KAC, du KACM et du CODM.
Pas de joueurs, pas d'argent, pas de stade, pas de sponsors, pas de comité, pas de nouvelles recrues, avec des dettes s'élevant à sept milliards de centimes, les Tangérois ne savent plus à quel saint se vouer.
Reportée, annulée, suspendue... voici ce qu'expliquent les derniers communiqués de l'association et de la société.
Pourquoi l'assemblée générale n'a-t-elle pas eu lieu ? C'est la question qui ne cesse de se poser et les médias et les supporters qui ne trouvent pas d'explication.
A vrai dire, tout vient de ce torchon qui brule entre Mohamed Cherkaoui et Nasrellah Kertite respectivement président de l'équipe et propriétaire de la société.
Les deux hommes, qui ont des intérêts opposés, ne s'entendent guère.
Le litige n'est autre que le rapport financier que Kertite a refusé de signer pour des raisons de comptabilité.
Pour le bien de l'IRT, le président du club et le directeur de la société doivent démissionner parce que d'un côté comme de l'autre, le « courant» ne passe pas devant la passivité des adhérents qui demeurent comme toujours des figurants.
Quant au dernier communiqué « signé adhérents », il est peu clair et n'apporte aucune solution.
Selon l'avis de plusieurs supporters, si les adhérents avaient voulu et montré leur responsabilité, ils auraient tenu cette assemblée générale en dépit de la décision du président et du directeur de la société.
Ils constituent la force du club qu'ils ont l'obligation de défendre pour éviter toute crise. Mais il y a adhérents et adhérents...
A l'IRT, il existe un mystère dans le choix des adhérents. Qu'est-ce que la société reproche à l'association ?
Le manque de transparence dans la comptabilité, dans les dépenses et les recettes.
Maintenant, la victime de tout ce « remue-ménage » n'est autre que la pauvre formation de football qui voit ses activités paralysées à quelques jours du début du championnat.
D'après les péripéties de l'histoire, il est presque certain que Mohamed Cherkaoui, dépassé dans sa gestion, peu soutenu, abandonné par ses proches collaborateurs (Hmami, Mrabet...), plus seul que jamais, finira par claquer la porte.
« L'IRT ne doit pas être mon souci mais le souci de toute une ville avec ses hommes d'affaire et ses représentants du secteur économique».
Devant ce scénario, on reproche aux autorités locales de ne pas intervenir pour sauver le football tangérois.
Mais pourquoi doivent-elles intervenir lorsqu'il s'agit d'un club professionnel qui a ses adhérents, son comité et sa société ?
Si le Wali opte pour le choix d'un nouveau président, il agira contre les règlements en vigueur, contre la loi qui explique bien que la décision définitive est entre les mains des adhérents.
Une autre solution est envisageable : l'intervention de la Justice pour régler le différend Cherkaoui-Kertite et l'approbation du rapport financier.
Une situation alarmante qui pousse l'entraineur et les footballeurs à déserter les entrainements pour manque de confiance.
Ainsi, la tenue de l'assemblée générale n'est pas pour demain et l'IRT commencera le championnat avec les joueurs espoirs et les juniors.