Assemblée générale ordinaire ? Assemblée générale extraordinaire ? Les dirigeants de l'IRT ne savent pas où donner de la tête. Confusion totale à l'heure où il n'y a plus d'argent à la trésorerie. L'avenir du club semble incertain car pour régler les dépenses en instance ainsi que les dettes, il faudrait un milliard de centimes. Les sponsors qui viennent de terminer le contrat ne veulent plus aider le football : Renault et ABM, les deux grandes entreprises trouvées par l'ancien Wali Mohamed Yaâcoubi. Il en est de même pour Tanger Med dont les responsables souhaitent une transparence du comité pour savoir vraiment où et comment va l'argent. D'un côté ou de l'autre, il existe une hésitation pour continuer à sponsoriser l'IRT. Quant au parrain officiel d'il y a plus de vingt ans l'ONDA, il y a une lettre d'excuse de la direction générale annonçant la suspension provisoire de la subvention annuelle de deux cents millions de centimes à cause de la crise des avions. La question qui se pose est la suivante : est-ce la pandémie qui est la cause des dégâts qui rongent la formation tangéroise ou est-ce la mauvaise gestion financière de son comité qui en est la raison ? A vrai dire, à l'IRT, il y a un peu de tout devant l'absence d'une politique définie sur tous les plans. Qu'est-ce qui se passe dans les coulisses à la veille de l'assemblée générale du 22 octobre prochain ? Beaucoup de choses surtout après l'éventuel départ de Abdelhamid Aberchane et de son bras droit Hassan Belkhaidar, sortis les mains vides dans les dernières élections. Il est sûr que le président actuel ne cèdera pas au chantage des personnalités de la ville pour continuer à la tête d'un club « moribond » avec une multitude de problèmes. Il est sûr aussi de constater un « j'en ai ras le bol » du premier mandataire de l'IRT aux questions de l'avenir de Tanger après une « trahison » de ses plus proches dans le soutien pour sa candidature au poste du maire. Selon les règlements en vigueur des associations, Abdelhamid Aberchane a encore une autre année de continuité à la tête de l'équipe. Son mandat n'a pas encore expiré. S'il avait voulu, il aurait maintenu le même comité avec le remplacement du tiers sortant. De source bien informée, il ne continuera pas à diriger le football et son remplaçant pourrait être une surprise de marque. On parle incessamment de l'unique candidat sur la table Mohamed Hmami, le président de Beni-Makada la commune la plus grande du Maroc. D'ailleurs, son entourage d'amis, a expliqué clairement que dans ses déclarations, il était prêt à lancer le défi de présider l'IRT en dépit des difficultés. Avec la possible arrivée de Mohamed Hmami, un deuxième président politique, la formation tangéroise pourrait changer de parti en passant de Ittihad Doustouri à l'Istiqlal. Ainsi, le football à Tanger est toujours politisé, ce qui entrave sa bonne marche. Quant à l'avis des supporters, des ultras, des sportifs neutres et des journalistes, l'IRT nécessite un changement radical surtout au niveau du comité et de l'organigramme administratif. Aux toutes dernières minutes, Mohamed Hmami vient d'exprimer sa pensée en toute franchise : « Si je suis là, ce n'est pas pour critiquer le comité actuel. Je suis là pour vous expliquer que je suis disposé à prendre les rennes de l'IRT mais en optant pour une autre conception de gestion dont l'équipe a besoin d'une façon urgente. Je connais à fond les problèmes du club. Deux décisions s'imposent au début. La première consiste à travailler la formation des jeunes pour ne plus se tourner vers le marché extérieur des footballeurs coûteux. L'effectif joueurs sera constitué uniquement de tangérois dans l'avenir. Il est inadmissible de voir des enfants de la ville réussir dans d'autres clubs. La deuxième sera d'ordre psychologique : être plus près des footballeurs à Tanger, dans les entraînements et dans les déplacements pour vivre de près leurs problèmes. Le scénario « le président est absent pour mission » doit disparaître. Maintenant, le problème épineux, qui est à l'ordre du jour, attend une solution urgente : comment payer les primes et les mensualités en retard des footballeurs et des membres du staff technique qui ont un contrat signé.