Le déficit commercial du Maroc a légèrement augmenté de 0,4% au premier semestre 2024, atteignant 139,43 milliards de dirhams. Les importations ont augmenté de 2% et les exportations de 3% au premier semestre 2024, selon l'Office des Changes. Cette dynamique a conduit à une légère hausse du déficit commercial. Le déficit commercial du Maroc s'est accru de 0,4% pour atteindre 139,43 milliards de dirhams (MMDH), durant les six premiers mois de l'année 2024, contre 138,81 MMDH à la même période en 2023, selon les données publiées par l'Office des Changes. Cette augmentation est le résultat d'une hausse des importations de biens de 2% à 365,87 MMDH, et une augmentation des exportations de 3% à 226,43 MMDH. Le taux de couverture des importations par les exportations s'est ainsi amélioré de 0,6 point pour atteindre 61,9%. Evolution des importations et des exportations
L'augmentation des importations a été principalement marquée par une hausse des produits finis d'équipement de 6,8% à 85,26 MMDH, des demi-produits de 6,1% à 79,82 MMDH, et des produits finis de consommation de 3,1% à 81,36 MMDH. En revanche, les importations de produits bruts ont baissé de 9,3% à 16,35 MMDH, et celles des produits énergétiques de 5,2% à 57,43 MMDH. Les exportations ont également montré des résultats variés selon les secteurs. Le secteur aéronautique a connu une progression notable de 16,5% pour atteindre 12,97 MMDH durant les six premiers mois de 2024. Cette croissance est principalement due à une augmentation des ventes dans le segment de l'assemblage de 27,7% à 8,44 MMDH, malgré une légère baisse de 0,1% dans le segment EWIS (Electrical Wiring Interconnection System) à 4,46 MMDH. De plus, les exportations du secteur automobile ont augmenté de 9% à 80,54 MMDH, soutenues par la progression des ventes des segments « Intérieur véhicules et sièges » (+18,9%), « Construction » (+8,4%) et « Câblage » (+8,2%). Le secteur des phosphates et dérivés a également amélioré ses exportations de 7,5% à 38,56 MMDH, grâce à une hausse des ventes de phosphates (+31,5%) et des engrais naturels et chimiques (+6,5%). En revanche, certains secteurs ont enregistré des baisses. Les exportations des secteurs du textile et cuir, des autres extractions minières, de l'électronique et électricité, ainsi que de l'agriculture et de l'agro-alimentaire ont enregistré des baisses respectives de 7,2%, 5,2%, 4,4% et 2,6%.
Croissance des IDE et des transferts de fonds des MRE
Le flux net des Investissements Directs Etrangers (IDE) au Maroc s'est élevé à plus de 10,62 MMDH à fin juin 2024, soit une augmentation de 51,6% par rapport à la même période en 2023. Les recettes de ces investissements ont progressé de 8,6% pour atteindre plus de 18,58 MMDH, tandis que les dépenses ont diminué de 21,2% à 7,96 MMDH. Concernant les investissements directs marocains à l'étranger, le flux net s'est établi à +161 millions de dirhams, avec des recettes en hausse de 12,9% à 8,75 MMDH et des dépenses en baisse de 35,6% à 8,91 MMDH. Les transferts de fonds effectués par les Marocains Résidant à l'Etranger (MRE) se sont chiffrés à 56,72 MMDH à fin juin 2024, en hausse de 1,8% par rapport aux 55,69 MMDH enregistrés durant la même période de l'année dernière. Balance des services et recettes touristiques
Le bulletin de l'Office des Changes indique également que l'excédent de la balance de services a diminué de 5,8% pour s'établir à 58,45 MMDH, principalement en raison d'une hausse des importations de services de 11,4%, contre une augmentation des exportations de 2,8%. Les recettes voyages ont atteint 49,01 MMDH, légèrement en hausse par rapport aux 47,91 MMDH de l'année précédente, tandis que les dépenses voyages ont augmenté de 13,8% à 14,28 MMDH, portant l'excédent des voyages à 34,72 MMDH à fin juin 2024. L'analyse du commerce extérieur marocain pour le premier semestre 2024 montre une légère augmentation du déficit commercial, résultant de hausses différenciées des importations et des exportations. Si certains secteurs, comme l'aéronautique et l'automobile, montrent une dynamique positive, d'autres subissent des baisses notables. Par ailleurs, l'augmentation des IDE et des transferts de fonds des MRE constituent des indicateurs encourageants pour l'économie marocaine. Toutefois, la balance des services révèle une pression accrue due à la hausse des importations de services, nécessitant une attention particulière pour maintenir un équilibre commercial durable.