Depuis l'organisation des premiers JO en 1896, chaque édition était pour les participants une occasion de briller, de triompher et de graver leurs succès sportifs dans le marbre. En cas d'échec, les athlètes et les fédérations se remettaient en question et cherchaient le grain de sable, pour revenir l'édition d'après sous de meilleurs auspices. Si au Maroc, on pointait souvent du doigt le manque de moyens permettant de préparer nos champions aux JO, à partir de 2009, de grandes initiatives fleurissaient pour remédier à la problématique, comme en témoignent les 330 millions de dirhams (MDH) alloués alors aux Fédérations sportives marocaines. Ainsi fut créée la Commission sportive de champions de Haut Niveau qui a assuré la gestion de cette manne financière aux côtés du ministère de tutelle et du Comité National Olympique Marocain (CNOM). Depuis lors, des sommes exorbitantes ont été octroyées pour la préparation des JO de Londres 2012, de Rio 2016, de Tokyo 2020 et aujourd'hui ceux de Paris 2024, mais les résultats demeurent en deçà des attentes, voire même désastreux ! Aux Jeux de la XXXIIIème olympiade de l'ère moderne, les Marocains ne font pas bonne figure, à la grande déception du public qui, comme à l'accoutumée, s'est déplacé en masse pour soutenir les athlètes nationaux. Désormais, tous les espoirs sont placés dans l'athlétisme et le foot, avec des Lionceaux qui mouillent le maillot pour faire honneur à leur pays. Mais après la fin des JO, un RetEx s'impose. Il est temps que les pouvoirs publics réagissent face à cette situation peu reluisante, car le Maroc regorge de talents et de potentialités humaines. Il est temps de couper la route aux dirigeants « extraterrestres » qui envahissent quelques fédérations pour des motifs « extrasportifs ». Il est également temps d'introduire des systèmes de gestions administrative et financière qui soient dans l'ère du temps pour instaurer un écosystème sportif équitable et durable, capable de tenir tête à la rude concurrence internationale.