L'Américaine a été titrée pour la 6ème fois aux Jeux Olympiques (4 médailles d'or à Rio, et 2 à Paris). Pourtant elle revient de loin, après un effondrement mental à Tokyo en 2021, aussi inattendu que brutal. Détails. À 27 ans, le joyau de la gymnastique américaine a remporté sa sixième médéaille d'or olympiques sur concours général jeudi, devançant la Brésilienne Rebeca Andrade et sa compatriote Sunisa Lee, championne olympique en titre. Malgré une erreur aux barres asymétriques, Simone Biles s'est rattrapée à l'épreuve au sol, discipline dans laquelle elle excelle, devançant de peu sa rivale de toujours Rebeca Andrade.
Une forme de résurrection, pourrait-on penser. En effet, la prodige avait décidé en 2021 à Tokyo de se retirer de la compétition en équipe au milieu de l'épreuve, affirmant ainsi vouloir préserver sa santé mentale. Un acte et des déclarations qui s'en sont suivies qui ont eu le mérite de libérer la parole à ce sujet. La gymnaste, dont l'abandon en avait surpris plus d'un, fans comme acteurs du monde du sport, est d'ailleurs revenue à ce sujet dans un documentaire qui lui a été consacré sur Netflix : « Le nouvel essor de Simone Biles ». Lors de la conférence de presse qui a eu lieu après l'événement, elle expliquait que la pression psychologique était devenue insupportable et lui avait fait perdre confiance en elle. Elle avait déclaré : « Je dois faire ce qui est bon pour moi et me concentrer sur ma santé mentale et ne pas compromettre ma santé et mon bien-être. Nous sommes aussi humains, nous devons protéger notre esprit et notre corps, plutôt que de faire ce que le monde attend de nous. » De plus, Simone Biles s'était rendu compte qu'elle était victime de « twisties », un phénomène qui fait perdre aux gymnastes leur sens de l'orientation lorsqu'il sont en l'air et qui peut s'avérer dangeureux. Après cela, l'athlète fait une pause de deux ans, elle confiait au Monde être déprimée et sous antidépresseurs pendant cette période. Partant de cela, on peut comprendre un peu plus sa joie après le résultat du concours individuel, sachant à quel point elle revient de loin et combien son parcours pour revenir à la lumière et au succès a été semé d'embûches.
Preuve de son retour au plus haut de sa forme, l'Américaine porte un pendentif chèvre au cou, orné de 546 diamants, qu'elle a montré fièrement après avoir remporté la finale du concours. Ne cherchez pas bien loin, le pendentif est là pour exprimer le terme GOAT, un acronyme en anglais qui signifie « la meilleure de tous les temps », et qui se traduit par « chèvre » en français. « C'est une petite ode. Je veux dire, beaucoup de gens l'adorent. Ils m'appellent toujours la GOAT, alors j'ai pensé que ce serait vraiment spécial si j'en faisais fabriquer un », a-t-elle dit après son sacre.
Simone Biles est en route pour chercher cinq médailles d'or aux JO de Paris. Après l'épreuve par équipes et le concours individuel, elle lorgne légitimement sur l'or en poutre, au saut et au sol. Elle pourrait ainsi égaler la gymnaste soviétique Larissa Latynina, la première sportive féminine à avoir remporté neuf titres olympiques.
En plus d'être la gymnaste la plus médaillée de l'histoire, Simone Biles compte également plusieurs figures qui portent son nom (Biles 1 et 2 au sol et une sortie double salto arrière avec deux vrilles à la poutre), c'est dire la légende...