Au moment où le gouvernement et les étudiants en médecine peinent à désamorcer la crise liée au boycott des examens, plusieurs voix au sein des blouses blanches s'élèvent pour exiger une solution. Détails. Les médecins libéraux ont fait part de leur inquiétude quant au maintien du statu quo qui risque de condamner les facultés de médecine et de pharmacie à une année blanche. Un scénario que tout le monde redoute et qui devient de plus en plus probable si les parties prenantes n'arrivent pas à un compromis. Dans un communiqué, le Syndicat national des médecins du secteur libéral a déploré la situation de blocage qui règne dans les facultés. "Le syndicat constate avec un profond regret qu'aucune solution ne soit trouvée pour mettre fin aux boycott des examens qui dure depuis décembre 2023 et qui risque d'avoir des conséquences irréversibles sur l'avenir de la profession dans les années à venir", a indiqué l'organisation syndicale, qui souligne que cette crise ne manquerait pas d'impacter négativement le système de Santé et la qualité de formation des futures blanches qui, selon le communiqué, ont besoin plus que jamais d'une formation digne des normes internationales.
Le syndicat a jugé qu'il n'est pas possible de rester silencieux face à l'ampleur des grèves des étudiants. "Nous exhortons les ministères de tutelle et le gouvernement à tâcher de trouver une solution dans les plus brefs délais afin d'éviter une année blanche avec toutes les conséquences fâcheuses qui vont avec", appelle le syndicat qui estime que la crise actuelle est solvable pourvu qu'il y ait un esprit de compromis.
Jusqu'à présent, les étudiants en médecine continuent de boycotter les examens bien que le gouvernement ait répondu à une grande partie de leurs revendications en ce qui concerne la formation, les stages, les indemnisations et le statut des internes et des résidents. Les ministre de l'Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, et celui de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Ait Taleb, ont dévoilé à la Chambre des Représentants les détails des négociations et l'ensemble du dossier revendicatif des représentants des étudiants ainsi que les propositions approuvées par le gouvernement.
Mardi dernier, Abdellatif Miraoui, n'a pas manqué de manifester son exaspération en accusant les étudiants de revenir sur les accords passés avec l'Exécutif. Cela serait dû, selon le ministre, à l'opposition des assemblées des étudiants.