Au moment où les étudiants en médecine continuent de protester contre la réforme du système de formation, le gouvernement promet de présenter des solutions viables en vue de remédier au « flou » qui entoure le futur de la formation en médecine. Depuis plus de quatre mois, les Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire sont le théâtre d'une grève estudiantine inédite. Boycott des cours et des examens, sit-in devant le Parlement...les futures blouses blanches s'attachent à leurs revendications et multiplient les formes de protestation contre la réforme du système de formation en médecine. Une réforme à laquelle les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur s'attachent clairement, expliquant qu'elle permettra de remédier à l'insuffisance des médecins dans les hôpitaux. Ce qui ne cesse de susciter l'inquiétude des étudiants.
Alors que les développements de ce dossier laissaient entrevoir que la crise entre le gouvernement et les étudiants protestataires a atteint un point de non-retour, le Chef de l'Exécutif, Aziz Akhannouch, est intervenu en organisant, mercredi, une réunion avec les doyens des Facultés de médecine et de pharmacie du Royaume, en présence du ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui.
Lors de cette réunion, consacrée à la réforme du secteur de la formation dans le domaine de la Santé, le Chef du gouvernement a souligné qu'il existe une vision claire pour aller de l'avant sur la voie de la réforme, afin de créer des conditions favorables pour les étudiants en médecine et en pharmacie pour la poursuite de leurs études et l'instauration d'une médecine au niveau requis.
Des solutions concrètes en vue
Pour rassurer les futurs médecins protestataires, M. Akhannouch a indiqué qu'un grand travail avait été accompli à cet égard, au cours des dernières semaines. Il a également révélé que des solutions viables seront présentées prochainement aux futures blouses blanches. Ces solutions portent, notamment, sur la qualité de la formation et l'élargissement de la base du stage.
Ainsi, le gouvernement s'engage à apporter des clarifications sur la future forme de formation dans le domaine de la médecine au cours des prochaines années, afin que les étudiants aient une vision claire de leur avenir académique. Il s'agit là d'une revendication phare des étudiants, lesquels ont dénoncé l'absence de visibilité autour de la réduction de la durée de la formation médicale de sept à six ans.
De ce fait, l'Exécutif devrait répondre aux questionnements des étudiants quant au déroulement de la nouvelle sixième année de médecine mais aussi concernant l'enseignement des spécialités. Le Chef du gouvernement a également souligné que cette réforme vise à améliorer la situation des encadrants de la formation et à fournir les moyens nécessaires pour les aider à exercer leurs fonctions au sein des hôpitaux dans les meilleures conditions.
Il est à noter que la crise a engendré un large soutien pour les étudiants de la part de leurs pairs et de la société civile. Les médecins ont appelé, à cet égard, à mettre sur la table de discussion les bénéfices et les implications des réformes envisagées pour les prochaines années, sans ambiguïté. La voix des futures blouses blanches devrait bien évidemment être entendue dans le cadre de cette initiative.