Les promeneurs qui arpentent les allées piétonnes du boulevard Moulay Youssef, côté Parc Yasmina, quelques mètres depuis le boulevard Hassan II et jusqu'à la porte d'entrée de ce parc (fermé en attendant son réaménagement), sont pris à partie par une colonie d'aigrettes, ces oiseaux communément appelées pique-bœufs (taîra bgar), qui est venue nicher sur les arbres donnant sur la chaussée. Un grand nombre de ces volatiles, dont on ignore la provenance, a élu domicile sur ce passage très fréquenté de tous les jours, et encore plus les week-ends, pour venir arroser de ses déjections nauséabondes tous ce qui bougent dessous. Dégoutant ! On a toujours eu des colonies d'aigrettes à Casablanca, qui nichent notamment au bord du lac du Parc Sindibad, mais c'est la première année que ce petit échassier est venu résider dans une zone piétonne aussi fréquentée que celle du Boulevard Moulay Youssef. Ce faisant, les piétons sont constamment exposés aux désagréments des déjections, surtout au moment de la nichée, avec le retour du gros des troupes sur les arbres, bien avant le coucher du soleil. On ne peut échapper aux « précipitations » à moins d'être protégé par un parapluie. D'ailleurs, aussi bien le carrelage que l'asphalte de l'allée piétonne ci-dessus délimitée ont perdu leur couleur initiale pour revêtir une couche blanchâtre tout au long de ce trajet. Le phénomène fait de nombreux malheureux, s'en allant vers leurs occupations ou venant prendre une bouffée d'oxygène, qui reçoivent sur la tête ou sur leurs vêtements une bonne dose du liquide nauséabond qui s'accroche et qu'il est difficile d'enlever sans un shampoing ou par la lessive. S'agissant de la quiétude des usagers de la voie publique, la commune est interpelée pour remédier à ce désagrément et faire prévaloir prérogatives en ordonnant à ses services de procéder à l'évacuation des dérangeants occupants. Il existe bien des moyens en usage partout dans le monde pour contrôler la population des volatiles dans les agglomérations (problèmes hygiéniques et esthétiques) ainsi que faire déloger les oiseaux des aéroports (sécurité des aéronefs). Pour le cas d'espèce, d'après un ornithologue, ce problème d'aigrettes peut être traité seulement par quelques jets de lance d'eau sur les arbres colonisés pour faire faire aux oiseaux leur repère de territoire. Ceci dit, personne n'a rien contre taîra bgar, cet oiseau généralement migrateur, ni d'ailleurs contre tout autre volatile.