Tirant la conclusion de l'échec de ses tentatives d'affaiblir le Maroc via son proxy, le Polisario, le régime algérien a bifurqué, depuis quelques années, vers la guerre hybride. La plupart des médias du pays ont désormais les yeux rivés sur le Royaume, scrutant ses moindres faits et gestes et l'attaquant sur tous les fronts, diffusant allègrement des fake news, les unes après les autres. Sur les réseaux sociaux, les attaques coordonnées de trolls contre toute publication marocaine laissent peu de doute sur leur commanditaire. Cette guerre hybride prend désormais une autre dimension, celle de l'appropriation et de l'affabulation culturelles. Le pouvoir algérien cherche désormais à s'attaquer à l'identité propre des Marocains, à ce qui fait d'eux une nation à part. La longue Histoire du Royaume fait de lui le dépositaire d'une richesse culturelle inestimable. Mais cette richesse est maintenant attaquée par un voisin qui cherche à la spolier, à la détourner et à la contester. Après avoir essayé de s'approprier l'art culinaire, musical et esthétique marocain, il vise maintenant l'art vestimentaire. C'est ainsi qu'Alger a déposé auprès de l'UNESCO un dossier pour la «reconnaissance» du caftan comme vêtement traditionnel algérien. Fait qui pourrait paraître cocasse, s'il n'était pas démesurément effronté, ce dossier comporte une image d'un "Ntaâ de Fès", un genre de caftan purement marocain. Grâce à la vigilance des citoyens, qui ont alerté sur cette appropriation, le ministre de la Culture Mehdi Bensaïd a adressé une plainte à la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay. Dans cette lettre, le Maroc demande le retrait de cette image du dossier algérien, et une vigilance plus accrue de la commission compétente dans le traitement des dossiers de candidature, afin d'éviter les vols et le saccage du patrimoine culturel des pays. Cet épisode est encore une preuve que notre identité est en danger. Il est impératif que l'Etat accélère l'enregistrement de divers éléments de notre patrimoine auprès des instances internationales. Mais cela n'est pas suffisant. Chaque Marocain a eu le privilège d'hériter de cette culture unique, et il doit la défendre et la transmettre aux générations suivantes. Pour cela, il doit la connaître, la promouvoir et la diffuser dans son entourage.