Feu Hamid Lahbabi – ex-MAS, Raja, et FRMF vient d'être rejoint dans l'autre monde par deux figures du sport fassi. Abdellhadi Ben Allal était un partenaire de Lahbabi dans les années soixante au sein d'une fameuse équipe où le dévouement pour les couleurs massistes n'avait d'égal que le patriotisme de leurs dirigeants pour qui le Maghreb de Fès constituait un symbole de lutte pour l'Indépendance et l'affirmation de l'identité du Marocain. Au cœur de la citadelle défensive du club fanion de la capitale spirituelle, « Ba Hadi » laissait rarement passer adversaire et ballon à la fois. D'une fierté exceptionnelle, ce MAS s'en prenait à ses partenaires pour la moindre négligence ou inattention qui pouvait mettre en péril le sort de son équipe. Après une longue carrière de joueur, Abdelhadi Ben Allal rejoignit le banc de touche pour entraîner notamment le club de 3ème division d'Amal Chabab dirigé par les Abdelmalek Lazrak, Alami, Lahlou et conscorts. En raison de ses moyens et ses joueurs de classe l'Amal Chabab était surnommé « Club Nickel »… C'est de ce club que le MAS recruta les Dsouli, Kibès et un certain Abdelali Zahraoui !! Pratiquement dans la même semaine Fès une grande figure sportive : M'hammed Stali. Sifflet national et international, Si M'hamed était l'un des sifflets de l'ère sombre du football marocain. L'époque où les conditions infrastructurelles de jeu, mais surtout conditions de sécurité hors de champs de jeu et de stade, étaient pour le moins précaires. Arbitrer un match de 1ère division et de seconde (ya latif !) relevait de l'aventure. L'époque où l'autre M'hamed Marrakechi racontait qu'un jour où il officiait un match de championnat de D II. Devant cette faute flagrante dans la surface de réparation le bonhomme se rappelle de l'instant où il siffla pénalty avant de reprendre connaissance à l'hôpital !! Imaginez ce qui se passa entre temps… le trio Stali, Bahhou, Jkaoua en savent quelque chose sur «l'hospitalité» réservée aux hommes en noir à travers le Royaume. Dans des championnats D1 et D2 où les victoires à l'extérieur relevaient du démentiel, nos 3 gladiateurs étaient souvent sollicités pour diriger les matches les plus «vaches». Là où les trois se faisaient évacuer de stade et loin de la ville par escorte policière… Intransigeant – à l'image de ses compères – Mhammed Stali, aidé par une corpulence physique entretenue à longueur de semaine, parvenait tant bien que mal à sortir son épingle du jeu. La rigueur de Mhammed sur le terrain n'avait d'égale que la bonne humeur et l'amabilité qu'il dispensait autour de lui au boulot, au café ou aux séances d'entraînement… Adieu amis Ben Allal et Stali !