A la veille du déplacement de l'IRT à Safi, à quatre journées de la fin du championnat, les vrais problèmes ont surgi avec le retard du versement des trois dernières mensualités et primes des professionnels. Les footballeurs pointent du doigt tous les membres du comité incapables de trouver des sponsors pour régler le problème de la crise financière.
Ils accusent aussi le président d'avoir éteint son portable pour éviter de répondre aux appels.
Réunis avec leurs capitaines, les joueurs qui se retrouvent endettés à Tanger, une ville qui est devenue la plus chère du Royaume, avaient décidé de boycotter le voyage à la capitale de la sardine dans la mesure où ils ne savaient plus à quel saint se vouer.
Ils pensaient que la seule solution consistait à ne pas jouer les prochaines rencontres. Situation dramatique !
Aux toutes dernières minutes, le capitaine Jorfi qui remplaçait Konate éloigné pour faible rendement et ses coéquipiers étaient au complet au stade Al Massira pour disputer les trois points aux Safiots.
Match d'un niveau technique à peine moyen dans une situation où les défenses constituaient le point fort pour éviter à tout prix la défaite.
Réduit à dix après l'expulsion de Haba à la 42ème minute, les locaux avaient du mal à occuper le terrain en particulier dans la ligne médiane.
L'IRT en a profité pour exercer une nette domination pour obtenir le but libérateur.
A l'exception de Khafi, le buteur actuel du championnat avec 10 buts, les autres attaquants perdaient beaucoup de ballons en particulier dans la surface de réparation.
D'un côté comme de l'autre, le jeu était ouvert mais les deux formations avaient des circonstances différentes : le calme chez l'OCS se trouvant dans une place honorable au classement, la pression chez l'IRT luttant pour le maintien.
Le suspens y était dans tous les plans dans la mesure où les entraineurs ont renoncé au béton avec les nombreuses contrattaques.
Les Tangérois, qui croyaient fermement à leurs chances pour remporter la partie, multipliaient les attaques.
Il a fallu attendre les sept minutes de prolongation pour arrêt du jeu, pour voir se concrétiser les occasions offensives.
Une belle opération collective permettait à Kassak d'inaugurer le score 1-0 à la 92ème minute devant le délire dans les tribunes d'un public enthousiaste.
Trois minutes plus tard, toujours le même Khafi obtenait l'égalisation 1-1. Résultat logique et équitable avec des footballeurs qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain.
A vrai dire, le président Mohamed Cherkaoui a énormément de problèmes dans sa vie en particulier avec la politique soit à la mairie soit à la circonscription de Tanger ville où sa gestion est longuement critiquée par l'opposition.
Alors, quel rapport y a-t-il entre ce différend qui existe entre les élus et l'IRT ? Pourquoi, le football se retrouve mêlé à la politique, ce qui est contraire aux principes du sport, à la législation de la FRMF, de la CAF et de la FIFA.
A Tanger, les opposants des différents partis dont la plupart sont des hommes d'affaire et des représentants importants du secteur économique souhaitent se venger de l'IRT et paralyser son maintien chez les grands du championnat national tout simplement parce que Cherkaoui est son président.
Des règlements de compte au détriment du chef d'arrondissement de Tanger-ville !
Que dire de cette situation lamentable et déplorable, qui nuit à la bonne marche de l'équipe qui se débat au fond du classement.
La conséquence de tout ce désordre n'est autre que le mot d'ordre qui ne cesse de se répéter cette saison « grève des joueurs ».
La grève touche le boycottage des entrainements, le sit-in à la gare du train ou à l'entrée du club. Plus grave encore, cette fois-ci, les footballeurs avaient l'intention de ne se déplacer à Safi pour jouer la 27ème journée, ce qui aurait été un scandale jamais vécu à la compétition marocaine.
Avoir raison ou pas, les composantes de l'effectif de l'IRT une formation professionnelle devaient être payés régulièrement à la fin de chaque mois avec la tolérance dans le retard du règlement des primes.