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Sous la pression de l'arrondissement de Sidi Belyout et des autorités locales, la Sonadac accepte de reloger dans l'urgence 35 familles Maisons menaçant ruines
Relogement d'autres familles vivant sous le danger à l'étude
La série d'effondrements à Arsat Ben Slama en ancienne médina de Casablanca, la semaine dernière, faisant un mort et plusieurs blessés, a été l'occasion de remettre officiellement sur le tapis la question du projet de l'avenue royale qui semblait apparemment abandonné, ou du moins délaissé, par la Société nationale d'Aménagement communal (SONADAC). Un projet qui remonte au début des années 90. En attendant, il fallait réfléchir dans l'urgence à des solutions pour les familles vivant sous les murs délabrés des vieilles maisons de la médina. « La Sonadac a été réticente, mais elle a fini par accepter de reloger des familles dans des appartements prêts à Hay Nassim » apprend-on auprès de M.Kamal Dissaoui président de l'arrondissement de Sidi Belyout. « A une situation d'urgence une procédure d'urgence » dit-il. Après plusieurs réunions il a été décidé de reloger 35 familles parmi celles qui sont concernées par les derniers effondrements de maisons. Parmi les 35 familles seules 24 étaient recensées début des années 90 alors que les autres restantes, soit 11, sont des enfants issus des familles recensées ayant fondé leur propre foyer. Il est évident que de 1995 date de la première série de familles de Sidi Sofi relogées à aujourd'hui cela fait 14 années. Dans ce cadre, on signale que la Sonadac adopte une position de principe : « ne reloger que les familles recensées ». Un recensement des familles vivant dans le périmètre concerné par l'avenue royale avait été effectué début des années 90. D'après la même source, pendant la semaine en cours, une commission multipartite sera constituée pour examiner les maisons menaçant ruines se trouvant dans le périmètre concernés par le projet de l'Avenue Royale pour reloger en priorité d'autres familles car il y a un stock de 365 appartements. « Il ne faut pas qu'on attende des pluies et des nouveaux effondrements pour reloger les familles vivant constamment sous la menace d'un danger certain » poursuite le président de l'arrondissement de Sidi Belyout. D'autre part, d'après la même source, l'arrondissement de Sidi Belyout et les autorités locales de la ville (Wilaya et préfecture de Casa-Anfa) ont demandé à la CDG Développement et la Sonadac de devoir donner une vision d'avenir précise du projet de l'avenue Royale « car il s'agit de la réhabilitation de la médina qui donne malheureusement une mauvaise image de marque de la ville de Casablanca à voir l'état de délabrement où elle se trouve ». De même les autorités locales et l'arrondissement de Sidi Belyout ont demandé à la CDG Développement de résoudre le problème en suspens des 40 familles du quartier bidonvillois dit Shneider qui se trouvait en bord de mer à proximité de la mosquée. Les habitants ont été déplacés de l'endroit par l'ancien Wali Benhima pour laisser la place au projet La Marina en main de la CDG. Mais les familles sont restées parquées dans de nouvelles baraques quelques dizaines de mètres plus loin sans que des solutions définitives soient trouvées. Aux dernières nouvelles, la ;CDG aurait promis d'annoncer dans une prochaine réunions des solutions pour ces habitants . La gestion du projet de l'Avenue Royale revient donc sur le tapis. La Sonadac, une société créée par le ministère de l'Intérieur pour mener à bien le projet, était au début des années 90 dans une situation très avantageuse. Il lui a été remis un certain nombre de terrains d'une grande valeur, terrain de la foire et d'autres jouxtant celle-ci sans compter les terrains limitrophes de la future avenue royale d'une grande valeur pour assurer la péréquation, puisque cette artère d'un kilomètre et demi environ reliant la Grande Mosquée au centre de la ville regroupera des édifices impressionnants palais des congrès, grand théâtre etc. Pour expliquer les difficultés actuelles de la Sonadac certains disent que dans la fièvre du lancement de l'immobilier avec le programme des 200 mille logements, l'institution avait versé dans des activités de lotissements comme n'importe quel autre promoteur immobilier ce qui n'était pas dans ses attributions, avec des lotissements villas et autres, en délaissant le projet de l'Avenue Royale qui était pourtant prioritaire et pour lequel elle avait spécialement créée. La Sonadac connaissant des difficultés, la CDG est entrée dans le tour de table pour la remettre à flot en la rétablissant sur des assises plus solides. Mais malheureusement, étant donné le nombre d'année passées, l'ancien modèle de programme pour la réalisation du projet de l'avenue royale avec le relogement des familles est devenu caduc, dépassé car après des années que dure le projet, les statistiques ont changé et les enfants des familles recensées début 1990 sont devenus adultes aujourd'hui avec leur propres ménages. On pense que pour le projet de l'avenue royale il doit être réactivé et qu'il ne s'agit pas de se contenter de relogements dans l'urgence mais de mener à bien et sainement le projet qui est vital pour l'avenir économique et touristique de la ville.