Quelques mois après l'élection du nouveau bureau, la CGEM Meknès-Tafilalet annonce la couleur en organisant une rencontre d'information animée par Mme Latifa Echihabi, directrice générale de l'Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) au siège du Centre Régional d'Investissement (CRI) à Meknès. Pour Larbi Laaraichi, président de l'Union régionale Meknès-Tafilalet, la rencontre avec l'ANPME permet aux responsables des entreprises régionales d'être informés et de tirer profit des possibilités offertes par les pouvoirs publics afin de se restructurer, se développer et de se moderniser pour faire face aux nouveaux défis lancés par la mondialisation. Dans son intervention, Mme Echihabi a souligné que Agence passe d'une vision et d'une terminologie de mise à niveau des PME marocaines, choix stratégique essentiel du programme national de la mise à niveau des entreprises, à une nouvelle vision de compétitivité économique qui vise à aider des entreprises, parfois en pleine vitalité, à devenir plus performantes, championnes qui puissent créer un effet d'entraînement dans leur sphère d'activité. Avec le lancement du programme "Imtiaz" dont l'objectif principal est l'accompagnement des petites et moyennes entreprises dans leur démarche de modernisation et de compétitivité, les entreprises ont un outil idoine pour lever les contraintes liées au financement surtout quand celles-ci auront épuisé les possibilités que les règles de la finance prescrivent. Pour la directrice générale de l'ANPME, le programme «Moussanada» qui s'inscrit dans le cadre du pacte national pour l'émergence industrielle, vise l'accompagnement des PME dans leur démarche de modernisation afin de renforcer leur facteurs de compétitivité en termes de coût, de délais et de qualité, ainsi que l'accélération de l'usage des technologies de l'information au sein de ces structures. «Moussanada», selon Mme Echihabi est décliné en trois volets: une offre transverse d'optimisation des fonctions support, une offre sectorielle visant à développer les compétences métiers des PME et une offre sectorielle pour accélérer l'intégration des technologies de l'information au sein des PME. Les offres transverse et sectorielle bénéficient d'un financement de 60% par l'Agence dans une limite de 600.000 dhs. L'offre sectorielle, l'agence finance l'acquisition et l'implantation des systèmes d'information. Les représentants des banques associées à ces programmes ont souligné l'opportunité proposée par les programmes initiés par l'ANPME dans le cadre du Pacte National pour l'Emergence industrielle 2009-2015. La prime à l'investissement prévoit une offre de l'Etat pouvant atteindre 5 millions de dhs. Les débats ont porté essentiellement sur les critères d'éligibilité des 50 entreprises qui auraient à bénéficier de ces programmes. Si certains y voient carrément des critères d'«élimination», d'autres craignent que ces programmes d'appui bénéficient encore à certaines régions proches des sources d'information, des voies de communication et dont les entreprises sont plus structurées aggravant de fait les disparités entre régions. Notons que le directeur du CRI (Centre Régional d'Investissement) a souligné que la région Meknès-Tafilalet connaît un vrai dynamisme illustré par de nombreuses rencontres au siège du CRI notamment avec la chambre de commerce de Paris, le ministère de l'habitat pour décliner la nouvelle stratégie du ministère et actuellement la rencontre de l'Union régionale qui dénote d'une synergie forte entre public et privé pour relever les défis de développement de cette région prometteuse.