La Commission préparatoire du prochain congrès général du Parti de l'Istiqlal a fixé le nombre des congressistes et le délai de dépôt des candidatures au Comité exécutif. Détails. Le compte à rebours du 18ème congrès général du Parti de l'Istiqlal commence. Au fur et à mesure que le temps passe, la Commission préparatoire fait la course contre la montre pour trancher l'ensemble des décisions liées à l'organisation de ce grand rassemblement dont les Istiqlaliens veulent faire une occasion de resserrer leurs rangs de sorte à propulser le parti vers la conquête des victoires électorales. Maintenant, l'essentiel est d'achever les préparatifs. Raison pour laquelle la Commission présidée par Abdeljabbar Rachdi, devenu une figure incontournable de l'intelligentsia istiqlalienne, s'est réunie, dimanche, à Salé, en présence de l'ensemble de ses membres et du Secrétaire Général du Parti de l'Istiqlal, Nizar Baraka, candidat à sa réélection. Une réunion importante compte tenu des nombreux sujets inscrits à l'ordre du jour qui ont été tranchés. Ainsi, les membres de la Commission ont adopté à l'unanimité le slogan du congrès qui se tiendra sous le thème : "Renouvellement du pacte pour la patrie et le citoyen". Le terme de renouvellement revient souvent dans la bouche des cadres istiqlaliens lorsqu'ils parlent de prochain congrès comme ils y perçoivent une étape d'introspection et de prospective. Dans une précédente déclaration à « L'Opinion », le Secrétaire Général du Parti de la Balance, Nizar Baraka, a jugé que le prochain congrès général du Parti de l'Istiqlal sera une occasion pour les militantes et militants d'identifier les succès qui ont été réalisés, mais aussi les points à améliorer.
3600 participants La Commission préparatoire a également fixé le nombre des congressistes, prévu à 3600. Ces derniers sont répartis sur l'ensemble des territoires du Royaume en fonction de plusieurs critères adoptés unanimement par les membres de la Commission. La répartition territoriale est définie selon le nombre d'habitants, le nombre de voix obtenues lors des élections législatives, le nombre de sièges à la Chambre des Représentants, le nombre de collectivités territoriales présidées par le parti dans chaque province. Pour ce qui est des chargés de mission, la liste adoptée par la Commission comprend 5% des congressistes élus conformément aux statuts du parti. Cette réunion a été l'occasion de parachever l'adoption de l'ensemble des rapports thématiques des sous-commissions, dont la sous-commission de l'intégrité territoriale, des affaires politiques et régionales, de la gouvernance territoriale, la sous-commission économique et du développement durable, celle des paradigmes, de la culture et de la communication, et la sous-commission sociale et des sports. Ce à quoi s'ajoutent les sous-commissions des MRE, et de la famille et de la femme, ainsi que celle des lois et des statuts.
Comité exécutif : Encadrement des candidatures La Commission préparatoire a également lancé les candidatures au Comité exécutif du parti qui devront être impérativement déposées 72 heures avant la date de lancement du congrès général, prévu du 26 au 28 avril. Le renouvellement du Comité exécutif revêt une grande importance d'autant qu'il s'agit d'un organe décisif dans la stabilité et la mise en œuvre de la stratégie du parti. 34 membres seront choisis pour constituer la nouvelle équipe entourant le Secrétaire Général. Quelques jeunes figures montantes du parti seraient intéressées à siéger, selon nos sources. Jusqu'à présent, les conditions et les critères d'éligibilité n'ont pas encore été officiellement annoncés bien qu'ils soient en phase de discussion avancée. Entre-temps, la commission présidée par Abdeljabbar Rachdi s'apprête à convoquer les assemblées régionales du parti du 18 au 20 avril. Les Istiqlaliens veulent que le prochain congrès général soit synonyme d'unité et une occasion pour souder les héritiers d'Allal El Fassi autour de Nizar Baraka dont la candidature unique à la tête du parti est soutenue unanimement. Un choix fait pour garantir durablement l'unité du parti face aux soubresauts politiques. Le leader de l'Istiqlal a conduit le parti à un score honorable aux dernières élections législatives pour revenir au gouvernement après des années sur les bancs de l'opposition. Le parti est sorti renforcé des élections du 8 septembre 2021 en tant que troisième force politique, derrière le RNI et le PAM. Un succès attribué essentiellement au redressement des instances du parti après le 17ème congrès en 2017 et au retour à ses fondamentaux. En capitalisant sur ce bilan dont il se félicite, Baraka place ses espoirs plus haut. Désormais, l'objectif est d'atteindre le sommet de la scène politique et gagner les prochaines élections. Les Istiqlaliens affichent cette volonté depuis la dernière session de leur Conseil national, tenue le 2 mars à Bouznika. Raison pour laquelle le renouvellement des cadres au niveau des assemblées élues, surtout le Comité exécutif, est si crucial. L'Istiqlal parie également sur son bilan au sein du gouvernement, en tant que l'un des piliers de la majorité, pour raffermir son maillage électoral. Mais, le plus important, c'est le projet de société, qui devrait être amendé lors du 18ème congrès sur la base des travaux des différentes commissions thématiques qui œuvrent sous la direction de la Commission préparatoire. Abdeljabbar Rachdi a, à maintes reprises, réitéré que le parti reste fidèle à l'idéologie égalitariste. Encore faut-il affiner les aspects pour combler les lacunes éventuelles.