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Une question qui relève de la responsabilité des sociétés délégataires de l'assainissement solide Débordement des canalisations de l'assainissement liquide
A la moindre pluie, la population urbaine se trouve confrontée aux problèmes des débordements des eaux de ruissèlement provoqués par l'obstruction des canalisations des eaux usées. En effet, à la moindre averse, des rues et des quartiers entiers sont inondés De problèmes ne trouvent pas toujours leur explication dans le calibrage disproportionné des équipements par rapport au volume des précipitations. La preuve en est qu'il suffit de déboucher les égouts pour que l'eau envahissante trouve son chemin dans les canalisations. A Casablanca, pour parer justement à ces problèmes, la Lyonnaise des Eaux procède à un entretien préventif du réseau d'assainissement pour améliorer sa capacité de transfert. Lydec indique qu'elle procède annuellement au curage hydraulique de plus de 533 km de collecteurs tertiaires, au curage manuel et mécanique de 14,5 km de collecteurs principaux, à l'inspection et le nettoyage de tous les ouvrages spécifiques (déversoirs d'orage, rejets et bassins de régulation des eaux pluviales), à l'extraction à partir des réseaux d'assainissement d'environ 5 300 m3 de sédiments ainsi qu'au nettoyage et l'inspection télévisée de 163 km de collecteurs pour détecter les anomalies et organiser des opérations de curage ciblées. Des opérations, indique-t-on, qui se répètent chaque année, et chaque année on assiste toujours à des débordements des eaux à chaque averse. La raison principale en est bien entendu que les canalisations se retrouvent obstruées malgré la levée des quelques 300 m3 de sédiments par Lydec car on ne cesse de déverser des déchets de toutes sortes dans la rue et juste dans les regards des égouts. Ces déchets vont des ordures ménagères aux différents emballages jusqu'aux matériaux de construction et des rebus aussi imposants que des pneumatiques voire des cadres de bicyclettes et de vélomoteurs. Pour les ordures ménagères et les emballages en plastique qui jonchent les rues et finissent dans les canalisations, la responsabilité des citoyens est toujours retenue. Mais les sociétés délégataires à l'assainissement solide, bien qu'elles aient nettement améliorée la situation qui prévalait avant leur lancement, assument elles aussi leur part de responsabilité. Non seulement que leur effort pour la sensibilisation de la population est limité mais il en est de même pour les moyens utilisés pour contenir les ordures et les enlever. Le passage des camions de collecte n'est pas toujours aussi régulier qu'on le prétend. Et puis, il y a cet autre problème lancinant des bacs en plastique mis à la disposition des habitants pour déposer leurs ordures. Aux termes du contrat de la gestion déléguée, il est question de doter la commune de tels bacs afin permettre à la population d'y mettre ses ordures ; ce qui d'ailleurs facilite l'opération de ramassage et permet des économies de carburant pour la flotte des camions de collecte. Seulement, le nombre et la capacité des bacs actuellement déployés restent insuffisants pour répondre à toute la demande, ce qui conduit à tout le temps au débordement des ordures qui commencent à s'entasser dans la rue. Et la situation devient encore plus marquée lorsque les camions de collecte, pour une raison ou une autre, ne se présentent pas parfois pendant plusieurs jours. Au fait, on imagine mal comment de tels bacs, soient-ils d'une capacité de 360 litres, peuvent-ils arriver à contenir les déchets de tout un paquet d'immeubles d'habitation sans parler des commerces des environs ? Parfois, on trouve jusqu'à deux de ces bacs à un coin de rue pour desservir plusieurs dizaines de ménages et de commerces. Mais vu le volume qu'ils reçoivent pendant toute la journée, voire deux et parfois même trois, leur capacité est vite dépassée. Alors bonjour les dépotoirs sur la voie publique ! Pour se défendre, les sociétés délégataires évoquent le vol et le vandalisme de ces récipients. Faut-il alors qu'elles trouvent des solutions pour l'adaptation des bacs à de telles situations. Mais faut-il avouer que comme tout autre objet, un bac en plastique à une durée de vie limitée et la rude manipulation mécanique à laquelle il est soumis contribue à réduire cette durée. Vivement donc des bacs en fonction du nombre des foyers visés. C'est ainsi que le problème des ordures qui bouchent les égouts peut entre autre être réglé.