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Dernières pluies : Des bidonvilles dans la «gadoue»
Publié dans Finances news le 10 - 01 - 2008

* Au lendemain des dernières averses bien des bidonvillois se sont retrouvés en train de retaper de fond en comble leur baraque.
* Un couple de Lahjajma s’est retrouvé sous la pluie quand le toit s’est envolé sous la force des vents.
* A Bachkou, les baraques sont facilement inondables à cause des canalisations de fortune.
Le bonheur des uns fait le malheur des autres, c’est le moins qu’on puisse dire des dernières pluies qu’a connues le Maroc la semaine dernière. Si les précieuses gouttes d’eau ont fait le bonheur des agriculteurs, les bidonvillois se sont retrouvés les pieds dans l’eau, ou plutôt dans la boue. Pire, certaines baraques ont vu leur toit s’effondrer sous les averses.
«L’année dernière, les pluies étaient plutôt rares, alors cette année, nous avons été pris au dépourvu. Le toit a cédé au bout du deuxième jour d’averse et en pleine nuit, nous avons trouvé abri auprès des voisins», déplore une jeune femme vivant avec son mari à Lahjajma, un quartier précaire à Casablanca.
En plus de devoir réparer l’étanchéité du toit, le couple, très pauvre, doit tout remplacer. Les matelas en éponge empestent l’humidité et sont inutilisables. Les murs à l’intérieur doivent être repeints à la chaux.
«La tôle de zinc s’est subitement envolée et on s’est retrouvés sous de cordes de pluie. Heureusement que nous n’avons pas encore d’enfant car la situation a été très critique et sans l’aide des voisins, je ne sais pas comment on se serait débrouillé», explique le mari.
Et ils n’étaient pas les seuls cette nuit-là à devoir chercher refuge ailleurs. Leur voisine, avec ses quatre enfants à dû quitter les lieux et se refugier chez un proche. En fait, sa «berraka» est tellement vielle qu’elle ne les protège ni du froid ni de la pluie. Pire encore, une canalisation a éclaté juste à côté. Sa maison a été inondée d’eau usée. L’odeur rebutante est tout simplement insupportable.
«Les canalisations ont été retapées, il y a plus d’un an déjà, mais sous la pression, elles ont cédé donnant lieu à un spectacle intolérable», affirme la voisine. Aujourd’hui encore des flaques d’eau témoignent des dégâts causés par les pluies.
Changement de décor, à Bachkou, les dernières familles qui attendent leur recasement ont passé des nuits terribles.
Il est vrai que les habitants du bidonville ont appliqué du ciment sur le sol pour éviter d’être envahis par les boues, avec au milieu des canalisations de fortune. Mais voilà, le flux a débordé inondant ainsi les maisons situées sur les pentes.
«Nous ne disposons d’aucune canalisation à l’intérieur de la baraque, du coup l’eau qui entrait par la porte ne sortait pas et inondait toute notre maison. Nous nous sommes retrouvés les pieds dans l’eau toute la nuit, même pas de quoi bloquer la porte pour empêcher l’eau d’entrer», affirme Haja Aziza avec amertume
«Nous nous sommes retrouvés seuls, livrés à nous-mêmes dans la gestion des difficultés liées aux inondations provoquées par les fortes pluies. Je ne sais pas pourquoi personne ne s’est soucié de nous, s’indigne un jeune bidonvillois qui dénonce la passivité des autorités locales. Un autre jeune homme nuance ces propos : pour lui, l’hiver, la pluie ou l’été, c’est un même enfer qui change de nom. «Qu’il n’y ait pas d’inondations, c’est ce qui doit alarmer l’opinion publique, mais qu’il y ait des inondations fait partie de notre vécu», ironise-t-il.
Normalement dans pareilles situations, la Protection Civile devrait assister les populations et non pas attendre qu’il y ait perte humaine pour réagir.
Ces gens appréhendent déjà la prochaine vague de pluie.


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