* La rencontre d'affaires euro-méditerranéenne à Marseille se veut un moment fort en vue de débattre de l'assainissement liquide. * L'Office a mis au point un plan de développement de 15 Mds DH visant à activer la réalisation des projets d'assainissement à l'horizon 2015. La gestion des risques et la vulnérabilité des territoires pour un développement durable continuent de susciter les débats. C'est dans ce sillage que s'inscrit la rencontre d'affaires euro-méditerranéenne tenue à Marseille les 9 et 10 octobre courant. La dynamique économique et industrielle de cette région, accompagnée par un développement urbain allant crescendo, doit inciter les responsables à investir massivement dans le renforcement du réseau d'assainissement liquide. La construction de stations de traitement des eaux usées constitue une démarche déterminante pour réussir les enjeux du développement durable qui accordent un soin particulier à la dimension environnement. Les débats de cette rencontre ont porté particulièrement sur les moyens d'optimiser la gestion des eaux usées, la protection de l'environnement et l'impact écologique des rejets non traités. L'attention sera également consacrée à la dégradation des canalisations des eaux usées dans plusieurs centres urbains. Un problème qui requiert une intervention rapide, compte tenu des risques sanitaires dus à la pollution du réseau d'alimentation en eau potable et en eau d'irrigation. Etait également présent à cette rencontre un responsable de l'ONEP qui devait décliner la stratégie de l'Office pour les années à venir Au Maroc, la pénurie des ressources en eau est aggravée par la détérioration de leur qualité sous l'effet des rejets polluants liquides tandis que les écosystèmes naturels sont menacés par les inondations et l'érosion des sols. Les problèmes d'assainissement liquide et pluvial affectent, en premier lieu, l'environnement urbain où la population des quartiers pauvres les supporte plutôt mieux que le manque d'eau potable. Cependant, ces problèmes donnent une image déplorable des villes où les règles d'urbanisme ne sont pas respectées. A défaut d'être toutes collectées, les eaux usées de certaines petites villes sont déversées dans les fosses septiques et les ravins avoisinant les habitations. La majeure partie est déversée dans des talwegs à sec ou à étiage sévère. Les risques pour la santé des populations et la pollution des nappes et des cours d'eau sont inéluctables. Dans ces régions, caractérisées par des averses violentes, surtout en saison chaude, les débordements des torrents sont fréquents. Les pentes fortes et leur substrat argileux et imperméable accélèrent le ruissellement des eaux et leur concentration dans le réseau hydrographique qui traverse, parfois, des zones urbaines. Les dégâts occasionnés par les inondations sont rarement dédommagés. La pauvreté des communes et des populations, ainsi que le désengagement financier de l'Etat, se répercutent négativement sur l'aménagement de l'espace. L'assainissement au niveau collecte et épuration dans les villes connaît un retard important. La situation se caractérise par des réseaux généralement insuffisants pour évacuer les eaux pluviales, notamment périphériques et centres semi-urbains non ou insuffisamment desservis. On assiste par ailleurs à une quasi-absence d'épuration des eaux usées tant urbaines qu'industrielles et une réutilisation des eaux usées à l'état brut (sans aucun traitement). Les conséquences de cette situation sont des risques croissants pour la santé publique, une dégradation de l'environnement, un impact négatif sur des activités économiques et notamment le tourisme ainsi qu'une aggravation des dégâts provoqués en site urbain par les inondations par temps de pluie. Plan national d'assainissement liquide Le Programme national d'assainissement et d'épuration des eaux usées concerne 260 communes pour une enveloppe globale de 43 Mds DH à l'horizon 2020. Les projets de l'Office intègrent systématiquement les trois composantes nécessaires à tout projet viable et durable, à savoir la collecte, le transport et surtout l'épuration des eaux usées avant leur restitution au milieu naturel. En effet, l'intervention effective de l'ONEP dans le domaine de l'assainissement a débuté en 2000 par l'intervention pour le compte des communes, l'instauration des contrats de gestion signés avec les communes, le cofinancement des investissements, la gestion du service assainissement et l'application d'une redevance d'assainissement.