La journée de ce vendredi 11 décembre 2009 sera historique dans la vie de l'Association Marocaine de la Presse Sportive. Les travaux de cette Assemblée Générale tant attendue ont confirmé les rumeurs selon lesquelles il y a eu un arrangement entre les anciens membres du Bureau Exécutif sortant. Le président sortant, Najib Salmi, a assumé seul durant seize ans des responsabilités, non pas parce qu'il a été despotique, mais parce qu'aucun des autres membres n'ait assumé ses responsabilités. Tout ce qu'il leur importait c'était de profiter des voyages et des autres avantages. De ce fait, il a encaissé tout seul des coups durs sans broncher. Lorsque la manne des voyages a été épuisée, ces mêmes personnes ont commencé à rouspéter à tel point qu'ils ont commencé à dénigrer ce ténor qui leur a servi au lieu de se servir lui-même. Homme de bonne éducation, Najib Salmi, n'a pas voulu dévoiler les noms de ces rapaces qui mangent à tous les râteliers. Il a voulu quitter la scène la tête haute et avec les honneurs. Sans anicroche, il a passé le témoin à Badreddine El Idrissi, le seul dans le Bureau sortant qui a été correct et qui a fait du bon boulot surtout au niveau de l'Union Arabe. Le président élu a dévoilé les grandes lignes de son plan sous un slogan qui résume à lui tout seul toute une philosophie « le changement dans la continuité ». De ce fait, Badreddine doit se passer des membres de l'ancien Bureau qui n'ont rien donné. L'Histoire est là, tout comme les archives qui témoignent de cette époque où les mêmes personnes ont sillonné les continents rien que pour faire du tourisme. Il doit choisir les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Les compétences ne manquent pas, mais il faut élargir le champ d'investigation et ouvrir un dialogue avec tout le monde. La presse sportive a un rôle à jouer et Sa Majesté le Roi Mohammed VI l'a précisé clairement dans son discours adressé aux Assises Nationales sur le sport le 24 octobre 2008 : « A ce propos, nous tenons à insister sur le rôle qui échoit à la presse sportive – en tant que partenaire incontournable - pour favoriser le développement de ce secteur et lui assurer l'essor que nous lui souhaitons ». Si le sport au Maroc a connu une dégradation, la presse sportive a joué un rôle dans cet état de fait. Aujourd'hui que les donnes ont changé, l'AMPS doit s'intégrer dans cette nouvelle stratégie. Il est temps que la presse sportive se professionnalise en faisant appel aux journalistes : -ayant un niveau d'instruction universitaire. -ayant subi une formation journalistique. -ayant une expérience acceptable. -et le plus important ayant un projet à faire valoir. Au niveau des structures, l'AMPS doit se doter d'un Conseil National, seul outil qui dispose du pouvoir de décision. Ce Conseil doit être représentatif (chaque organe de presse doit désigner un journaliste) et doit se réunir régulièrement pour prendre les décisions d'une façon démocratique. Le Bureau Exécutif n'est qu'un organe d'exécution. Il doit se conformer aux décisions prises par ce Conseil National. Loin de moi l'idée de donner une leçon à notre ami Badreddine qui a démontré à travers les colonnes de son journal des potentialités énormes, mais l'AMPS a perdu beaucoup de temps et a laissé filer beaucoup d'opportunités qui pouvaient la propulser et à faire de cette association une force au sens plein du mot.