La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) est en pourparlers avec un « grand entraîneur ». C'est l'une des dernières confidences des proches collaborateurs de Ali Fassi Fihri. « Grand entraîneur » est le terme qui vient d'être choisi par le président qui dirige le football national pour subvenir aux besoins des sélections marocaines. « Grand entraîneur » qu'est-ce que c'est et qui est-ce qui sait ? Les coaches les plus connus dans le monde ont réussi par-ci mais ont échoué par-là. Luis Aragonès, Van Vangal, Hélenio Herrera, Hidink, Capello, Del Bosque, Scolari, Luxemburgo, ont convaincu respectivement en Espagne A, à Barcelone, à l'Inter, à Valence, au Milan, au Real Madrid, au Portugal A, au Santos mais ont été limogés pour mauvais résultats au Panathineikos, à l'Ajax, à l'Atlético, au Chelsea, au Real, au Galatasaray, en Angleterre et au Brésil. Autrement dit, l'on se demande vraiment s'il existe dans le monde un grand entraîneur. Ali Fassi Fihri ne se trompe-t-il pas en déclarant qu'il a décidé d'engager un grand entraîneur, pour le onze national ? Alors quelle serait la meilleure solution pour le choix du futur sélectionneur ? Analysons d'abord les nombreux candidats pour voir de plus près leurs possibilités : Mancini, Clemente, Troussier, Zaki, Luis Aragones. Cinq finalistes qui se disputent le poste. Mancini a peu réussi à l'Inter de Milan qui avait pourtant le privilège d'avoir le meilleur effectif de l'Europe. Clemente venait de rater la saison à Murcie qui devait descendre en deuxième division. Luis Aragones qui a fait de l'Espagne la meilleure formation du continent européen a fait une saison catastrophique en Grèce. Mancini, Clemente et Luis Aragonès connaissent très peu le football africain et sont loin du football marocain. Grand handicap pour leur désignation. Troussier et Zaki sont mieux placés pour la simple raison qu'ils sont des spécialistes de ce qui se passe de loin ou de près en Afrique et plus particulièrement au Maroc. Mais ni l'un, ni l'autre ne peuvent retourner à la sélection. Le premier est écarté pour avoir eu des démêlés avec l'ancien bureau fédéral, le second est rayé de la liste pour son étiquette « d'amateurisme ». Zaki aurait été engagé s'il n'avait pas envahi le terrain contre les FAR pour s'expliquer avec l'arbitre, s'il avait respecté les journalistes en faisant une analyse du match lors des défaites de son équipe, s'il n'avait pas déclaré que le travail du psychologue n'était pas au WAC mais à l'hôpital psychiatrique de Berrechid. Que reste-t-il sur la liste ? Personne ! Et les quatre mousquetaires : Moumen, Naciri, Sellami Amouta ? Ils sont là et attendent avec impatience pour voir la fonction qui leur sera attribuée. Sellami et Amouta doivent retourner pour s'occuper de leur club pleinement pour manque d'expérience internationale. Leur désignation à la tête de la sélection était une erreur. El Jadida et le FUS nécessitent leur travail. Finie la mésaventure des internationaux professionnels dont la plupart ne connaissent même pas l'arabe dialectal et il est temps de penser à une sélection du championnat local avec la seule condition de l'amélioration de son niveau technique. Une sélection similaire ne pourrait être dirigée que par un entraîneur de la « maison », un entraîneur qui sait ce que c'est la réalité et la mentalité marocaines. Deux noms restent sur la table du bureau fédéral : Hassan Moumen et Naciri. Ils sont les meilleures et la vraie solution avec leur expérience intercontinentale puisqu'ils ont dirigé plusieurs sélections marocaines. Ils devraient être désignés mais avec un changement dans les rôles. Hassan Moumen serait le meilleur sélectionneur au bureau. Son excellente mémoire l'aide à avoir le profil de tous les footballeurs marocains de Tanger à Lagouira. Il pourrait être un remarquable superviseur de toutes les sélections. Pour que sa réussite soit au point, il est impératif, qu'il renonce à ses fonctions au sein du FUS. Quant à Naciri, il est l'homme idéal pour le banc de touche national. La longue et riche expérience au Maroc, au Golfe et avec le onze national (juniors, espoirs et seniors) lui a fait apprendre le vrai métier d'entraîneur. Pour être à l'aise, Naciri pourrait avoir la liberté de choisir ses adjoints et son préparateur physique.