Le parti d'extrême droite, VOX, a renoué avec ses reflexes paranoïaques envers le Maroc. Sous prétexte d'être préoccupé, son groupe parlementaire au Sénat a interrogé le gouvernement de Pedro Sanchez sur ce qu'il appelle "le réarmement" du Maroc qui pourrait, selon lui, constituer une menace l'Espagne. Au nom du groupe parlementaire du parti présidé par Santiago Abascal, la sénatrice de l'Andalousie, Paloma Gómez, a adressé une série de questions au gouvernement. Elle a interrogé l'Exécutif sur le prétendu réarmement du Maroc, "que rien ne semble pouvoir arrêter et qui équivaut presque au budget de la défense espagnole", selon la lettre. La sénatrice s'est montrée préoccupée de l'augmentation du budget de la défense du Royaume. Au nom de son parti, elle a demandé au gouvernement de Pedro Sanchez s'il "considère ce réarmement comme une menace potentielle pour la sécurité régionale de l'Espagne. La sénatrice a justifié son inquiétude par le fait que le Maroc aurait des revendications sur Sebta et Melilla. Le parti d'extrême droite, qui a échoué à arriver au pouvoir aux côtés du parti populaire lors des dernières élections législatives, est habitué à brandir obsessionnellement la supposée menace que représenterait le Maroc alors que les relations entre Paris et Rabat n'ont jamais été aussi cordiales qu'aujourd'hui. Les provocations de Vox sont devenues tellement fréquentes qu'elles sont devenues banales. Il y a juste quelques jours, la formation de Santiago Abascal a appelé à suspendre l'accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne en profitant de façon opportuniste de la colère des agriculteurs espagnoles.