L'industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer au Maroc ouvre un nouveau chapitre passionnant à la suite d'une réunion fructueuse qui s'est déroulée, mercredi, entre le ministre de tutelle et les représentants du secteur. Cette rencontre cruciale a réuni le Ministre de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, aux côtés de la Fédération Nationale des Industries de Transformation et de Valorisation des Produits de la Pêche (FENIP), représentée par son Président, M. Hassan Sentissi El Idrissi, ainsi que les éminents représentants des Associations Membres de la FENIP. Madame Zakia Driouich, Secrétaire Générale du Département de la Pêche, Madame Sabah Lazraq, Directrice de l'Industrie de la Pêche, et Monsieur Bouchta Aichane, Directeur de la Pêche, ont également participé activement à cette réunion. L'ordre du jour était consacré à l'exploration des défis et des opportunités qui se dessinent pour cette industrie vitale. Le Ministre de la Pêche a souligné l'importance de l'industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer pour l'économie marocaine. Cette rencontre avec la FENIP, l'organisation professionnelle centrale du secteur, était l'occasion idéale pour discuter de la manière dont cette industrie peut contribuer à la prospérité du pays. La stratégie Halieutis a accompli d'énormes progrès en matière de gestion et d'aménagement des ressources halieutiques. Toutefois, le Ministre a insisté sur la nécessité de mettre en lumière la valorisation de ces ressources. Pour y parvenir, un partenariat public-privé solide est essentiel, et c'est précisément là que l'industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer apporte sa contribution cruciale.
Cap sur la valeur ajoutée La protection des ressources halieutiques et l'augmentation de la valeur ajoutée sont au cœur de la vision du Ministère de la Pêche. Lors de cette réunion, l'engagement ferme de l'industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer à travailler de concert avec le Ministère a été confirmé. Ensemble, ils sont prêts à relever les défis actuels et à exploiter les opportunités qui se présentent pour assurer la prospérité de cette industrie vitale. La FENIP a également présenté plusieurs propositions importantes pour renforcer le secteur de la pêche au Maroc. Ces propositions comprennent l'organisation des Assises de l'industrie de la Pêche, un événement majeur qui réunirait l'ensemble de l'industrie pour discuter des défis et des opportunités à venir. De plus, la FENIP a proposé l'organisation du Forum Afrique de l'industrie de la pêche, visant à renforcer la coopération régionale dans ce secteur vital. En outre, la FENIP a proposé l'établissement d'un contrat-programme, établissant ainsi un partenariat solide et un engagement mutuel envers le développement durable et équilibré de l'ensemble de l'industrie. Enfin, la FENIP a élaboré une Charte sur la durabilité des produits de la mer, démontrant ainsi son engagement en faveur de la préservation des ressources halieutiques et de la promotion de pratiques durables au sein de l'industrie. La FENIP attend avec impatience le calendrier des prochaines réunions qui seront présidées par le Ministre. Ces rencontres par branche permettront d'explorer les spécificités de chaque secteur au sein de l'industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer, renforçant ainsi la collaboration entre le secteur privé et le gouvernement. L'industrie de transformation et de valorisation des produits de la mer au Maroc est déterminée à transformer les défis en opportunités et à consolider sa position en tant que moteur économique essentiel du pays. Cette réunion marque le début d'un nouveau chapitre prometteur pour cette industrie, et la FENIP se tient prête à jouer un rôle actif dans cette évolution positive.
S. A. Trois questions à Hassan Sentissi El Idrissi : « Il faut repenser notre approche pour assurer la durabilité des ressources halieutiques » * Comment évaluez-vous l'état des lieux de l'industrie halieutique au Maroc ?
- Durant les dernières années, l'industrie halieutique a rencontré plusieurs défis structurels, que nous avons abordés lors de notre rencontre avec le ministre de tutelle. Un premier constat pour les industries qui font appel aux poissons pélagiques est que la biomasse disponible ne peut pas soutenir la croissance de l'industrie halieutique. Au moment où les investissements dans les branches de la conserve, de la congélation semi-conserve et Farine et huile de poisson ont connu une évolution remarquable des investissements de +597% entre 2016 et 2020, la capture, quant à elle, n'a évolué que de 11% sur la même période. Face à ses chiffres inquiétants, nous estimons qu'il est essentiel de repenser notre approche pour assurer la durabilité de cette ressource, tout en consolidant la performance de la filière. Nous sommes ainsi disposés à travailler avec le ministère de tutelle pour trouver des solutions et tracer la voie vers un avenir plus prometteur pour l'industrie de la transformation des produits de la mer au Maroc.
* Vous avez proposé des Assises de la pêche et de la transformation lors de votre réunion avec le ministère. Quelles seraient leur valeur ajoutée ?
En effet, nous proposons la tenue d'Assises de la pêche et de la transformation tous les deux ans à l'occasion du Salon Halieutis. Cela permettrait une communication régulière et une coordination entre les acteurs du secteur, favorisant ainsi la résolution des problèmes et la mise en œuvre de solutions. Nous envisageons également de soutenir le leadership du Maroc dans le domaine des industries de la pêche en organisant un Forum Afrique. Cette initiative vise à rassembler les acteurs clés de l'industrie de la pêche en Afrique pour discuter des opportunités de collaboration, du développement durable et de la croissance du secteur.
* Le positionnement en Afrique ne requiert-il pas quelques réglages logistiques, tant dénoncés par les exportateurs ?
- Effectivement, les défis logistiques liés à l'exportation de produits de la mer ne doivent pas être négligés. L'amélioration des infrastructures portuaires, du transport maritime et de la chaîne d'approvisionnement est essentielle pour garantir une livraison rapide et efficace vers les marchés internationaux. En investissant dans ces infrastructures, nous pouvons réduire les coûts et accroître notre compétitivité sur le marché mondial.