Plusieurs syndicats et associations ont lancé un appel à la mobilisation pour jeudi contre la nouvelle loi sur l'immigration sur laquelle le Conseil constitutionnel doit se prononcer le même jour. Dans un communiqué, le syndicat SUD éducation Paris a indiqué que cette législation votée le 19 décembre dernier et "soutenue par la « majorité présidentielle », la droite et l'extrême droite, porte atteinte aux droits fondamentaux des personnes immigrées, françaises ou non". Le syndicat condamne fermement la loi, la qualifiant "d'humiliation" pour les personnes immigrées et leurs descendants, ainsi que pour les défenseurs des droits égaux et de l'antiracisme. Le texte législatif est particulièrement controversé pour ses mesures telles que l'abrogation du droit du sol et l'extension des conditions de déchéance de la nationalité française. Ces changements signifient que les enfants nés en France de parents étrangers ne recevront plus automatiquement la nationalité française, mais devront la demander entre 16 et 18 ans. La loi instaure également une préférence nationale pour l'accès aux aides sociales, conditionnant leur octroi à une résidence en France de plus de cinq ans. Le syndicat souligne les conséquences négatives de cette loi pour les élèves et le personnel de l'Education nationale. Les élèves allophones nouvellement arrivés et ceux dont les parents sont récemment arrivés en France, ainsi que les jeunes mineurs non accompagnés, seront particulièrement affectés par la précarisation accrue due aux restrictions sur les aides sociales et l'accès à un titre de séjour, déplore-t-il.