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Interview avec Nacer Jabour : « Les averses en période de sécheresse provoquent des ébranlements sismiques »
Publié dans L'opinion le 10 - 01 - 2024

Dernièrement, différentes régions du Royaume ont connu une série de secousses. Les raisons en sont multiples et elles se croisent souvent. Le point avec le géophysicien Nacer Jabour, Chef de Division à l'Institut National de Géophysique (ING).
* Depuis le séisme d'Al-Haouz, différentes régions du Royaume ont connu une série de secousses. Dernière en date, celle survenue dans la province d'Azilal d'une magnitude de 5,1. Quelles sont vos premières analyses sur ce tremblement ?

Le tremblement de terre destructeur du Haut Atlas a libéré une grande quantité d'énergie dans la croûte terrestre, cette énergie est attestée par le nombre important des chocs répliques à proximité du foyer sismique, ainsi que par l'augmentation des chocs isolés dans des zones éloignées. Le choc sismique localisé dans la région d'Azilal vient dans ce contexte nous rappeler que cette partie est une zone de contact du Haut Atlas et du Moyen Atlas. Celle-ci a connu une petite période de faible sismicité dans les années précédentes qui est rompue par le choc du 2 janvier 2024 de magnitude 5.1.

* Donc, il ne s'agit pas de l'une des conséquences du séisme d'Al-Haouz ?

Une augmentation du taux de sismicité a été observée sur toutes les zones sismiques au Maroc, juste après le séisme du 8 septembre 2023 dans le Haut Atlas.
Le nombre de séismes ainsi que les magnitudes ont été poussés à la hausse à cause de l'effet déstabilisateur du choc majeur de magnitude 7.0.

L'apparition de nouvelles sources d'eau dans la région épicentrale, pendant la crise sismique, atteste bien la montée des contraintes tectoniques sur toutes les structures géologiques et même en champs lointains. Le réajustement des contraintes va certainement durer encore quelques années. Les zones qui étaient considérées comme des zones à faible sismicité vont connaître une réactivation progressive. Les observations sismologiques vont suivre les tendances migratoires de l'instabilité sismique et permettre d'évaluer le potentiel sismique des failles causales dans les zones sismogènes.

Devrait-on s'attendre à d'autres répliques dans les heures, les jours et les semaines qui viennent ?

Les répliques sismiques continuent de secouer légèrement les zones d'Al-Haouz et d'Azilal avec des intensités faibles, donc par des chocs de faibles magnitudes, leurs fréquences tendent à la baisse, en général, mais les études prochaines doivent se concentrer sur les systèmes de failles en relation avec ces sources sismiques et leurs rapports avec l'ancienne sismicité de cette région.

* Une corrélation entre le séisme et le changement climatique existe-elle ?
Aucune étude pour le moment n'a prouvé l'existence de facteurs de corrélation entre la sismicité et les changements climatiques à court terme, peut-être à cause du manque de données fiables à l'échelle de la planète ou tout simplement de la séparation totale des deux phénomènes. A long terme, c'est une autre image qui s'impose car nous connaissons les périodes de glaciation et de réchauffement des surfaces terrestres et les effets observés sur l'équilibre isostatique de ces grandes surfaces du globe (affaissement et soulèvement).

* Quel regard de scientifique portez-vous sur l'avenir de l'activité sismique au Royaume, à l'aune de ces changements ?

Le premier effet, qui me revient autour de cette question, est la sismicité induite par le remplissage rapide des barrages avec les fortes précipitations. Le manque de pluies par moment, qui est suivi par des chutes importantes sur des périodes très courtes, va certainement provoquer quelques ébranlements sismiques marginaux mais sans menaces sur les grands ouvrages.

* Au niveau de votre Centre, comment cartographiez-vous les zones où il y a potentiellement un risque ?

Les mêmes zones d'aléa sont signalées par les récentes réactivations sismiques sauf que le taux de sismicité est tiré vers le haut. Donc le zonage sismique, s'il reste le même dans sa configuration actuelle, sa caractérisation va être modifiée en fonction des nouvelles données collectées. La mise à jour des cartes d'aléa sismique peut être reportée temporairement en attente d'une vision plus complète de la situation sismique. La question reste posée dans toutes les disciplines des sciences de la terre qui doivent être intégrées pour estimer, avec toujours beaucoup de prudence, l'évolution du caractère sismique de toutes les régions du Royaume.

Recueillis par Safaa KSAANI

Le monde accueille le Nouvel An avec des séismes et des inondations
Ils ont secoué le monde au début de cette année. Ils, ce sont les inondations et les tremblements de terre. Le séisme dévastateur du 1er janvier dans le centre du Japon a fait 202 victimes, selon un nouveau décompte diffusé, mardi, par les autorités du département d'Ishikawa, où la catastrophe s'est produite. Le nombre de personnes, dont les autorités sont toujours sans nouvelles, a baissé dans le même temps, à 102 contre 120 auparavant. Il s'agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière au Japon depuis des inondations géantes dans l'Ouest du pays en 2018, qui avaient fait plus de 220 morts. C'est aussi le séisme le plus meurtrier dans l'archipel depuis ceux qui avaient frappé l'île de Kyushu (Sud-Ouest) en 2016, causant près de 300 morts.

Aux Philippines, un séisme de magnitude 7,0 s'est produit lundi 8 janvier à 20h48 GMT à 112 km au Sud-Est de Sarangani.

De fortes pluies continues en France. Elles ont provoqué des pluies torrentielles et une montée des niveaux d'eau des lacs et des rivières, ce qui a entraîné des inondations, des glissements de terrain et des pannes de courant dans plusieurs régions du Nord du pays.


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