Au moment où l'année scolaire est menacée par la poursuite des grèves, le ministère de tutelle a commencé à sanctionner les enseignants grévistes, apprend-on de sources sûres. Il semble que le temps de la patience est révolu. Détails. Le ministère de l'Education nationale a visiblement épuisé son stock de tolérance vis-à-vis des enseignants qui poursuivent les grèves en dépit de l'accord scellé avec l'ensemble des syndicats les plus représentatifs, qui ouvre la voie à la refonte d'un nouveau Statut unifié. Après avoir longtemps fait preuve de patience, le département de Chakib Benmoussa a commencé à appliquer les procédures en vigueur aux irréductibles enseignants grévistes. Plusieurs académies ont commencé à prendre des mesures disciplinaires contre les professeurs qui refusent de rejoindre les bancs de l'école, apprend-on de sources ministérielles sûres. Certaines mesures prises portent sur la suspension temporaire des personnes sanctionnées pour forfaiture et manquement aux obligations professionnelles.
En effet, selon les informations recueillies auprès de nos sources, dans les coulisses du ministère de tutelle, on ne tolère plus les grèves qui portent visiblement atteinte à la scolarité et menacent l'année scolaire en cours. Force est de constater que les grèves se poursuivent pour la 11ème semaine consécutive. Les manifestations se poursuivent jusqu'à ce jour. Jeudi, les rues du centre de Rabat ont été envahies par les enseignants qui ont participé à une marche organisée à l'appel de la coordination nationale. Les manifestants ont brandi plusieurs affiches annonçant leur rejet total du nouveau Statut unifié fruit de l'accord avec les syndicats.
Ces derniers ont estimé que plusieurs dossiers catégoriels demeurent irrésolus. Ce qui contraste avec les déclarations des centrales syndicales, y compris la FNE, qui a été la plus exigeante lors des négociations. A l'issue de la signature de l'accord du 26 décembre, les signataires en ont unanimement salué les termes jugés conformes à leurs revendications initiales.
Au bout de plusieurs rounds de négociations laborieuses, la commission ministérielle et les syndicats sont parvenus à cet accord, censé mettre fin à plusieurs mois de protestation. Le gouvernement, rappelons-le, a répondu favorablement à plusieurs revendications syndicales, dont la revalorisation salariale tant attendue. Hausse générale des salaires, augmentation des indemnités et des primes... Autant de concessions accordées par l'Exécutif qui a voulu clore ce chapitre difficile le plus rapidement possible afin de sauver l'année scolaire et stopper l'hémorragie du temps scolaire.
Pour sauver une année mouvementée où les élevés ont quasiment été privé d'un temps précieux à cause des grèves répétitives, le Département de Chakib Benmoussa a décidé de prolonger le calendrier scolaire d'une semaine et de renforcer les cours de rattrapage avec une adaptation des programmes scolaires.