Le commerce électronique, tout comme le reste des prestations en ligne, est à ses premiers balbutiements au Maroc et devra inéluctablement se développer dans les prochaines années à venir. La généralisation de l'usage des technologies de l'information et de la communication, la démocratisation de l'accès à l'Internet et l'installation de la confiance dans les transactions en ligne boosteront à coup sûr le secteur. Pour l'heure, et selon les projections du département de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, le chiffre d'affaires du commerce électronique au Maroc devra atteindre 100 millions DH à la fin 2009 (contre 31 millions DH en 2008) alors que le nombre des sites dédiés dépassera la soixantaine (contre 16). Des chiffres insignifiants par rapport à ceux réalisés de part le monde. Les énormes possibilités du secteur devront bientôt bouleverser totalement les structures du commerce et profiter aussi bien aux entreprises et aux administrations qu'aux consommateurs qui en tireront de grands profits. Ces derniers, qui seront entre temps protégés par une loi sur la consommation, pourront économiser de leur temps et leur argent, acheter malin, comparer les prix qui seront finalement affichés en toute transparence et entourer par un maximum de garanties. Ces perspectives devront se concrétiser à court terme avec l'aboutissement des différents projets lancés par les autorités, dont la stratégie Maroc Numeric 2013, ainsi qu'avec l'adhésion des différents opérateurs concernés. Ceux-ci, avec l'organisation patronale CGEM, conscients de l'importance des défis à relever, planchent sur une charte de bonne conduite que tous les sites marchands doivent respecter. La plateforme sécurisée pour effectuer les transactions existe déjà de même que le cadre juridique.