L'Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC), a présenté, ce mercredi à Rabat, son rapport d'activités au titre de l'année 2022. Le constat est alarmant. Mohamed Bachir Rachidi, le président de l'instance anti-corruption, l'INPPLC, a présenté aujourd'hui les résultats de l'étude nationale sur la corruption au Maroc menée par son Instance, son rapport annuel ainsi que les rapports thématiques associés. Lors de son allocution, Mohamed Bachir Rachidi a noté que la situation de la lutte contre la corruption lui paraît insatisfaisante. Un fait confirmé par le recul du Royaume de cinq points dans "l'Indice de perception de la corruption" au cours des quatre dernières années, obtenant ainsi un score de 38% dans cet indice pour l'année 2022. La propagation de la corruption au Royaume se caractérise par un « paradoxe » qui se manifeste par la baisse notable du nombre de dossiers soumis à la justice, contre la hausse de sensibilisation de l'opinion publique à la lutte contre la corruption, indique le rapport. Le rapport analyse également l'évolution de la corruption au Maroc sur 25 ans et propose des recommandations pour que les politiques publiques aient un impact plus significatif. Il recommande ainsi, entre autres, le soutien du journalisme d'investigation en renforçant la liberté de la presse et l'accès à l'information ; l'investissement dans l'éducation et la formation pour promouvoir les valeurs d'intégrité et une gouvernance responsable. Par ailleurs, notons que l'INPPLC a pour missions notamment d'initier, de coordonner, de superviser et d'assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques de prévention et de lutte contre la corruption, de recueillir et de diffuser les informations dans ce domaine, de contribuer à la moralisation de la vie publique et de consolider les principes de bonne gouvernance, la culture du service public et les valeurs de citoyenneté responsable.